Liaison ferroviaire
Avant toute chose, il faut savoir que Falling in Love de Ulu Grosbard est une variation très libre d’un monument du cinéma : Brève Rencontre de David Lean (1945). Là où Lean filmait la retenue...
le 3 sept. 2025
1 j'aime
En cette fin des années 80, le cinéma transalpin traverse dans sa globalité, une crise sans précédent. Le public a en effet déserté les salles et préfère désormais se divertir devant les paillettes de la télé berlusconienne.
Longtemps plébiscité par les spectateurs du monde entier, le cinéma bis paye également un lourd tribut à cette période difficile. Ses meilleurs artisans sont dorénavant obligés de se tourner eux aussi vers le petit écran.
Au placard, les cannibaleries et autres post-nukes fauchés, les amateurs pourtant encore nombreux, n’ont désormais presque plus rien à se mettre sous la dent.
Seuls quelques malheureux films parviennent encore à voir le jour, tournés avec les moyens du bord majoritairement par de véritables «amateurs». Parmi ceux-ci, ce «Delta Force Commando» (rien à voir avec le film de Menahem Golan) réalisé par un ancien directeur de production, Pierluigi Ciriaci sous le pseudo de Frank Valenti.
Un bon gros nanar qui tache, misérable, ringard, totalement absurde, festival ininterrompu de grand n’importe quoi qui réunit quelques vieilles «gloires» du genre.
Les connaisseurs reconnaitront évidemment Fred Williamson, ancienne star de la blaxploitation que l’on a déjà pu voir notamment dans les mythiques «Guerriers du Bronx» et «Nouveaux Barbares» de Enzo G. Castellari. Mark Gregory, le héros «inoubliable» de ces mêmes «Guerriers du Bronx» qui a perdu ici sa célèbre tignasse et Bo Svenson, un habitué des séries Z transalpines
Ici, tout est magique ! L’histoire qui n’a ni queue ni tête, le montage totalement impossible, l’interprétation fabuleuse... Que dire des rares scènes d’action mises en scène avec un exceptionnel dilettantisme. (Voir les deux héros dézinguer à eux seuls une armée entière de révolutionnaires totalement débiles vaut son pesant de cacahuètes).
Mention spéciale au doublage français, tout bonnement merveilleux.
Au final, on s’amuse tout de même beaucoup devant ce nanar absolument tordant (qui aura même une suite), à partager forcément à plusieurs.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les pires films des années 1980
Créée
le 20 juil. 2025
Critique lue 3 fois
Avant toute chose, il faut savoir que Falling in Love de Ulu Grosbard est une variation très libre d’un monument du cinéma : Brève Rencontre de David Lean (1945). Là où Lean filmait la retenue...
le 3 sept. 2025
1 j'aime
La Forteresse noire (The Keep, 1983), seconde réalisation de Michael Mann, ambitionnait d’être une fable horrifique hors du commun, une plongée expressionniste dans le mal absolu, incarné par une...
le 13 août 2025
1 j'aime
Un scénario bancal qui aligne les invraisemblances comme un collier de perles, un Gary Oldman qui surjoue jusqu’à frôler l’hystérie, sans qu’aucune scène ne le justifie vraiment, Kevin Bacon qui fait...
le 11 août 2025
1 j'aime