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Remind her... then pump her for information. You’ll just have to decide how much pumping is needed,

Les choses s’emballent, le mot d’ordre semblant être : toujours plus. Les aventures de James Bond deviennent un festival de pyrotechnie et de destructions en tout genres. Bond n’est plus un espion mais un action-man quasi invincible. Pas que Brosnan ne soit pas convaincant. Ce dernier va plus loin dans l’attitude sévère et dans la violence, chacun de ses gestes semblent tout en nervosité (même dans les bras d’une femme).
Ca commence plutôt bien avec une introduction, prenant le temps de placer ses effets pour finir dans un déluge de cascades et destructions, efficace, et un début d’intrigue très intéressant mais très vite balayé entre autre à cause du personnage de Elliot Carver, s’avérant être une simple redite vide des méchants mégalo ayant déjà parcouru la saga. Il ressemble beaucoup à Stromberg dans L’espion qui m’aimait, sans ses jouets le personnage n’a rien à proposer. Scénaristiquement le personnage ne sait pas trop où se positionner, lui faire tenir une arme à la fin va à contre sens de qui a été mis en place avant. L’interprétation de Jonathan Pryce tout en sur-jeu grotesque finie d’enterrer le personnage dans le limbes des méchants fades et vite oublié. Fade l’est aussi sont homme de main Stamper, sorte de machine à tuer invincible mais parfaitement inutile se contentant de faire des rapports, brailler des ordres et faire des menaces. Fade l’est aussi le couple Carver/Paris totalement improbable, rien dans l’écriture de ces deux personnages ne rend convaincant qu’ils puissent être ensemble, rendant du même coup la trahison de Paris un artifice vide d’attraits. Paris s’avérant même un personnage plutôt inutile, dont le passé commun avec Bond n’arrive pas à le rendre consistant.
Tout le reste ne repose que sur les grandes et longues scènes d’actions toutes plus folles les unes que les autres rappelant à de nombreuses reprises L’Espion qui m’aimait ou Rien que pour vos yeux. Entre il faut bien dire qu’on s’ennui.
C’est tout de même réalisé avec efficacité dans l’action et la photo de Robert Elswit entre gris, brun et bleu conférant une ambiance technologique à l’ensemble n’est pas désagréable.


Rien à voir avec le film, mais les sous titres français sur le blu-ray de Demain ne meurt jamais c’est du grand n’importe quoi, il manque des mots, ça utilise des triples guillemets, fait des quadruples espaces entre deux mots... De manière générale sur la saga, les sous titres français prennent beaucoup trop de libertés de traduction par rapport aux dialogues.


Le Générique :
Chanson - Très beau thème de Sheryl Crow, retour à la douceur.
Visuel - Très beau lui aussi, Kleinman continu à complexifier et à intégrer son visuel à la thématique du film.


LA James Bond Girl :
Michelle Yeoh aka Wai Lin. Mystérieuse homologue de Bond pour les services Chinois, combative, débrouillarde et instinctive dans toute situation, elle prend place et existe dans l’action, créant un duo inédit avec Bond. Le scénario et la production aurait du en rester là, dès qu’elle commence à s’attacher à Bond (on ne sait pas trop par quel miracle d’ailleurs) ils retombent dans les travers du personnage à sauver, comme si il fallait absolument que Bond reste supérieur.


LA réplique :
_«Remind her... then pump her for information.»
_«You’ll just have to decide how much pumping is needed, James.»


Quand M et Moneypenny prennent en tenaille James Bond sur ses agissements machistes. Les répliques grivoises, à double sens sexuel,... ne sont plus l’apanage des hommes dans la saga.


LA scène :
La très longue poursuite en moto dans les rues de Ho-Chi-Minh. Bond et Lin menottés l’un à l’autre devant s’enfuir à moto parce que Bond en a décidé ainsi (et puis dans une voiture il n’aurait pas pu prendre la place du conducteur). Débutant par une bagarre d’ego entre les deux pour savoir qui doit piloter, Bond livre un numéro de machisme assez dégueulant. Course poursuite lancée, Wai Lin fera preuve d’agilité et d’inventivité aussi bien pour le confort de conduite, que pour semer leurs poursuivants. Le saut par dessus l’hélicoptère, l’hélicoptère tentant de faire des sushis de Bond et Lin en saccageant une ruelle avec ses hélices, la glissade finale sous ces mêmes hélices... autant de moment de bravoures et de péripéties rondement menés et efficaces. Superbes prestations des deux cascadeurs sur la moto.

SemWen
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le 11 févr. 2021

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