C'est quand on perd un être cher qu'on se rend compte de sa valeur...

Émouvant, fracassant...

Demolition, c'est l'histoire de Davis, un homme qui travaille dans les finances qui perd sa femme lors d'un accident de voiture. Ne sachant à qui se confier, il envoie des lettres au service d'un distributeur de friandises pour se plaindre et raconter sa vie. S'en suit une amitié improbable entre la cheffe du service client et Davis.

D'abord sceptique, je me suis peu à peu laissée transporter par l'histoire. La complicité naissante entre Davis et le fils de Karen, Chris, m'a ému, autant les instants "père-fils" dans le garage, la destruction de la maison de Davis ou les questionnements de Chris sur son orientation sexuelle.

La thématique, le deuil, pose beaucoup question dans le film. Le personnage principal passe du déni à l'indifférence pour seulement réaliser le manque dans les dernières minutes du long-métrage. Ce qui est surtout intéressant est le contraste entre la curiosité de Davis envers Karen, cette femme mariée qui s'intéresse à lui, et les souvenirs qui émergent de nulle part concernant Julia alors qu'il veut aller de l'avant.

Les sentiments sont irrationnels pour faire son deuil d'une personne correctement (imagé ou pas d'ailleurs), il faut accepter de pleurer, d'être vulnérable un temps, accepter la douleur, pour ensuite la soigner. À trop fermer les yeux, le problème persistera toujours et l'échéance pour aller se repoussera...