Bonjour.
Transposer l'art des "comics" des fifties en film comique est une vraie tragédie.
La superviolence des BD ne fait pas grand mal. Celle de films dans ce genre, où les aficionados peuvent s'abreuver d'adrénaline et de fusillades qui ne touchent jamais personne, si c'est du petit lait pour les dits aficionados, c'est une drôle de bible pour nos bambins. Lesquels seront totalement anesthésiés et trouvent déjà sympathique le bashing et autres surinage devant les lycées.
Qui peut trouver ça étonnant ?
Traité, soi-disant sur un mode humoristique (lourdingue comme dans un vrai "comics"), cette histoire d'anticipation reste dans la bonne vieille veine des méchants puissants et dégoûtants contre le pauvre populo révolté, crevant la dalle... Mais pas l'écran.
On prend beaucoup trop les spectateurs pour des abrutis. Ou bien est-ce le genre de film qui les fabrique pour élire ces (pas) drôles de présidents américains comme on en a vu ?
Ça plane très bas.
Dommage pour Stalone qui nous avait fasciné dans Rambo 1 : là, il y avait quelque chose à voir, un homme ; quelque chose à comprendre, un vrai message ; quelque chose d'une autre violence, celle d'une réelle injustice d'État ; d'une autre réalité ; d'une fiction qui n'avait pas besoin de lourdes vannes ni de ce populisme pour se trouver un public sans faire de nous des abrutis gavés d'ultraviolence.
Je ne recommande pas pour tout public.