Une forteresse infinie présentant une armée de démons démesurée face à une poignée de piliers, tout cela réunit dans un film époustouflant de près de 2h30 : c'était la promesse de ce nouveau film de la saga épique adapté par Sotozaki et Kondo.
Les médias n'ont cessé d'en parler, c'est un véritable raz-de-marais.
Et pourtant sous ses allures de gigantisme se cache, comme pour la série animée, de véritables faiblesses : les mêmes défauts rabâchés (encore et encore) par les fans depuis plusieurs années.
Comme le dirait ce cher Fabrice : "j'aurais beaucoup aimé" apprécier ce film Demon Slayer, qui, il faut le dire, commençait en apothéose : une animation somptueuse et léchée, un souffle de l'aventure épique accompagnée d'une bande-son magistrale rythmant les combats de nos héros.
Très rapidement, la monotonie et le sentimentalisme s'installent. Si, sur le papier, les trois combats principaux du film sont plutôt alléchants et haletants, ceux-ci sont constamment entachés par ces maudits flashbacks d'un pathétisme excessif.
C'était pourtant l'un des principaux griefs adressés à la série animée !
Comment gâcher la tension dramatique d'une scène de combat ? Mettons un flashback d'une dizaine de minutes en plein milieu d'un grand combat, pile au moment de l'acmé.
Mais le pire dans toute cette histoire, c'est que les flashbacks surgissent au moment où certains protagonistes (et antagonistes) sont sur le point de mourir. Découle donc de ces combats des séquences mièvres, nous relatant le passé terrible d'un personnage et qui se finissent toutes, sans exception, par la mise à mort de celui-ci. C'est complètement stupide comme procédé, quel intérêt y'a-t-il a développer un personnage pendant de longues minutes, attisant la sympathie du spectateur, si c'est pour le faire disparaître juste après ?
On retiendra évidemment le spectaculaire de la mise en scène du film mais, tout l'engouement autour, ça restera beaucoup de bruit pour rien.