Dernier train pour Busan (2016) – 부산행 / 118 min.
Réalisateur : Yeon Sang-Ho – 연상호
Acteurs principaux : Jung Yu-Mi – 정유미 ; Kim Soo-Ahn – 김수안 ; Ma Dong-Seok – 마동석 ; Gong Yoo – 공유.
Mots-clefs : Corée - Zombies - Blockbuster


Le pitch :
Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l'état d'urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu'à Busan, l'unique ville où ils seront en sécurité...


Premières impressions :
« Tu verras celui-là, il est très bien », « Ouais, il est différent, c’est un genre de « Battle royale » mais avec des zombies, une fable sociale », « tu vas pas passer à côté du plus gros film coréen de l’année ? » - voilà à peu près ce que j’ai entendu depuis la sortie de Dernier train pour Busan dans les salles obscures et de mon refus catégorique de le voir. Il faut que je vous fasse une confidence, je hais les films de zombies parce qu’ils ne sont jamais que des caricatures d’eux mêmes. Le zombie est l’antagoniste le plus con, le plus insipide qui existe au cinéma. Sérieusement, à quoi ça ressemble des cadavres qui traînent leurs carcasses pour bouffer de l’humain sans une ligne de dialogue ? Et hélas, ce fut exactement le film que j’attendais et que j’ai donc copieusement détesté.


Non, Dernier train pour Busan n’a rien de différent. C’est un film de zombie comme un autre, avec un scénario pompé sur un Resident Evil, comprenez qu’un vilain virus s’est propagé et que paf, tout le pays s’est transformé en zombies, sauf mystérieusement quelques types dans un train. Bref, après une exposition des personnages plutôt réussie, tout le monde se retrouve coincé dans le train, les morts-vivants aux fesses et le film de réunir tous les clichés du genre, entre personnages archétypaux (le gros musclé, le type qui veut sauver sa peau quitte à balancer ses camarades aux bouffeurs de tripes, le petit couple, les mecs qui vont se sacrifier, etc, etc), suspense au timing cinématographique tellement parfait qu’il n’a plus rien de surprenant, et des tonnes, que dis-je des cohortes de zombies grotesques qui courent dans tous les sens…


Alors, oui ça peut plaire aux amateurs, parce que c’est pas trop mal réalisé et qu’il y a du pognon sur la table, mais ça reste un film extrêmement vide. Je suis absolument contre l’idée de dire que ce film est d’une quelconque satire sociale. Un film de zombie, par définition, est une satire, mais encore faut-il en faire autre chose qu’un prétexte à des monstres courant dans tous les sens, encore faut-il pouvoir faire des analogies un peu plus profondes que « le vilain capitaliste, il est pas très Charlie quand y’a des zombies »… C’est bien simple, il n’y a pas un seul personnage qui va réussir à nous surprendre… Ce ne sont que des personnages fonctions qui ne sortiront jamais de leurs rôles stéréotypés. Par exemple, pas une femme du film ne sait faire autre chose que chialer, trembler ou être la belle plante à protéger, tandis que les hommes eux font démonstration de bravoure sur démonstration de bravoure (ou de coup de putes). Allez, il doit y avoir une demoiselle qui colle une feuille de journal sur une fenêtre parce que les zombies sont comme les T-Rex, ils repèrent leurs proies aux mouvements… Du moins quand ça arrange le « scénariste »…


Si vous voulez un vrai film de zombies différent, jetez plutôt un œil à Miss Zombie de Sabu, parce que très honnêtement, « Dernier train pour Busan » ne fait que recycler tous les poncifs du genre et placer l’histoire dans un train n’est pas suffisant, surtout si Song Kang-Ho n’est pas là pour sauter en marche… Je vous laisse commander vos pizzas, moi j’ai parachute équestre…

GwenaelGermain
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le 10 juin 2017

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