Critique N°216 : Le train en Corée, ça a pas l'air safe.

• Seok-woo, jeune homme d'affaires plus préoccupé par son travail que sa famille, accepte de ramener sa fille Soo-an chez sa mère, dont il est séparé, à Busan. Ils embarquent dans un train, sans se douter que la ville qu'ils s'apprêtent à quitter vient d'être contaminée par un dangereux virus transformant la population en mort vivants. Le train finit par quitter la gare mais une femme contaminée est parvenue à grimper à bord. Elle menace à présent l'ensemble des voyageurs.

Il y a des films comme ça, que tu lance et tu attends juste d'être satisfait. Dernier train pour Busan c'est clairement dans cette catégorie que je le range.
et pourtant il partait pas super bien, je m'explique.

Avec un début qui prend vraiment son temps, je ne comprenais pas l'attrait des gens pour ce film qui avait même l'air d'être mal joué, absence de musique sur cette même partie de film.
Que nenni. Tout est fait pour une raison.
Le film prend énormément son temps, et même si au bout de trois minutes on voit un animal infecté par le virus, l’épidémie ne commencera que au bout de vingt grosses minutes. Pour ensuite ne plus avoir une seconde de répit et mettre autant les personnages que les spectateurs à cran.

Là où on peut avoir plus de mal c'est quand on est pas habitué au cinéma asiatique, où les codes diffèrent totalement des nôtres.
Par exemple, la classe sociale est importante dans ses pays là, bien plus que chez nous. Nous sommes tellement habitués à voir le good guy sauver tout le monde dès le début du film, qu'ici on est presque prit de court quand on voit notre protagoniste ne penser qu'à sa tronche. Alors on sera peu étonné, une fois le schéma coréen comprit, quand on verra certain personnage apparaître, et savoir qui sera le trou du cul et qui sera l'homme au grand cœur.

On se rapproche d'un huit clos horrifique et encore plus particulièrement lors de la mission sauvetage des trois compères.
Voir Gong Yoo, Choi Woo-sik et Ma Dong-seok face à la horde de zombie et assez prenant et bien plus réaliste que bon nombre de film déjà sortie avec le même thème. Un combat rude qui ne peut se terminer sur une bonne note.
Dès notre rencontre avec le personnage de Ma Dong-seok, on sait que ce dernier se sacrifiera le moment voulu. La petite mais extrêmement touchante Kim Soo-Ahn fait un travail remarquable et m'arrachera même une larme durant le segment final.

Le film est ponctué de quelques notes de musique qui suivent bien le film mais seront un peu absente sur certaine scènes importante.
Mais outre le jeu d'acteur et la belle musique, ce qui marche le mieux sera le maquillage des zombies qui sera d'une crédibilité assez déconcertante et les cascades que vont se manger ses derniers. Cherchez pas plus loin, les meilleurs stunts-guys sont en Corée.

Je commence doucement mon voyage dans le cinéma coréen avec Dernier train pour Busan. Ce cinéma qui me fait de l’œil depuis des années, me récompense avec un beau spécimen et j'ai hâte de suivre ce classement SensCritique pour continuer à me faire plaisir.