J'aime bien Forest Whitaker d'habitude mais là, devant un tel océan de clichés, je n'ai pas les mots. C'est insupportable de la première à la dernière minute tellement c'est niais.
L'analogie entre cette fille de président et une princesse de conte de fée est d'une grande lourdeur d'autant qu'elle est renforcée par la voix du narrateur (Forest en VO) qui se contente de réexpliquer ce qu'on voit à l'image. Comme si on n'avait pas compris que cette ado est fort triste de ne pas avoir d'amis, de ne pas pouvoir sortir comme elle veut et de se goinfrer de burgers.
De plus, son quotidien à la fac n'est guère passionnant. On ne la voit jamais étudier. Juste participer à quelques fêtes étudiantes où sa coloc tente de la décoincer. Elle est suivie comme son ombre par deux gorilles. Est-ce que la vie dans un campus américain est à ce point dangereuse pour qu'il lui faille deux gardes du corps ?
Le point culminant se situe dans une boîte de striptease où elle achève de se ridiculiser, elle, son premier/nouveau/ex petit ami et sa famille. À vouloir à tout prix être elle-même, elle se ment à soi-même en devenant ce qu'elle n'est pas. Résultat, pour qui elle passe ? Une insupportable petite pisseuse née avec une cuillère d'argent dans la bouche incapable de prendre du recul sur elle-même, de rire de la situation, toujours prompte à s'apitoyer sur son sort.