Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Après 2 précédentes tentatives peu fructueuses pour me plonger dans la filmographie de Valentin Vaala (Everybody's love et Un semblant d'époux), j'ai pris sur moi pour cet opus puisque considéré comme son meilleure titre.


En effet, le début surprend par ses très beaux plans de nature, sublimement cadrés, composés et photographiés avec des champs, lacs, rivages, végétation, très bien mis en valeur tandis qu'on retrouve la dimension chorale avec une bien meilleure tenue dans les différents protagonistes. Alors enfin un bon film ?


Et bien non, pas vraiment... Comme le précédent, ça se dégonfle assez rapidement (une demi-heure cette fois, on progresse). La faute revient cette fois principalement à une histoire bien répétitive. En gros, l'histoire se déroule autour de plusieurs hameaux isolés en campagne où il n'est pas évident de se déplacer. Pour X raison, tous ont besoin d'un cheval et de voir un médecin. On a donc le mari qui cherche un cheval pour trouver la Sage-Femme. Et trouver un cheval, c'est pas si simple. Ensuite la sage-femme est déjà à un accouchement. Faut aller sur place : mince l'accouchement est pas fini. Il faut aller chercher le docteur dans ce cas. Cool, on le croise sur la route... mais il n'a pas sa trousse avec lui. Il faut aller la chercher alors.
Pendant ce temps, un jeune poignarde un alcoolo pour une provocation ridicule. Il leur faut donc eux aussi un cheval pour trouver le médecin qui vérifiera que la victime est bel et bien décédée. Ah mais faut aussi aller chercher la police (là, il faut carrément une charrette)... A un moment, y-a un twist que même Shylaman n'aurait pas osé puisqu'il croise un type en voiture. C'est palpitant comme vous pouvez pas l'imaginer !
Niveaux enjeux dramatiques, c'est épique.


C'est dingue car durant ces 20-30 minutes inaugurales, on trouvait des séquences très fortes visuellement comme l'alcoolique qui s'insinue dans la chambre d'une paysanne et lui propose un arrangement pour payer ses dettes. Il y a dans cette courte séquence un art du gros plans remarquable avec une violence des sous-entendu stupéfiant. C'est autrement plus marquant que l'existentialiste philosophico-mystique de pacotille (un homme meurt alors qu'un bébé nait tandis que la nature c'est beau). C'est surtout très mal agencé avec des spécificités temporelles des nuits estivales finlandaises bien mal exploitées.


Voilà, et je rappelle qu'il s'agit de son meilleur film...

anthonyplu
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le 18 mars 2017

Critique lue 201 fois

anthonyplu

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