Un film que l'on regarde jusqu'au bout n'est sauf rares exceptions jamais nul. La bonne question est alors de se demander pourquoi on regarde ça parce que si on essaie de suivre l'intrigue, on va vite s'apercevoir qu'il y en a pas, si on ajoute le fatras culturel plus ou moins gratuit et les phrases vides de sens, il va rester quoi ? En fait le ton est tellement décalé qu'on se dit constamment, "qu'est-ce qu'il va encore nous trouver ? (Eh oui, on est ni chez Resnais, ni chez Rohmer) Oh, rien de burlesque ou d'extraordinaire, mais de l'incongru à la pelle (de la pub pour Toblerone jusqu'à la bite de Brasseur), une bande son magnifique (la joyeuse marche de Chabrier, entre autres), une photo magnifique (Il faut voir comment le visage de Nathalie Baye est photographié), des répliques surréalistes, un peu d'érotisme (on ne va quand même pas bouder sur la plastique d'Emmanuelle Seigner). Avouons quand même que toute cette mayonnaise retombe dans la dernière partie du film qui n'a plus rien pour nous surprendre.