Dès que possible, faîtes demi-tour

Petit film de série B sorti assez anonymement en 2003, Détour mortel relançait quelque peu le genre de survival en mettant aux prises la jeune Eliza Dushku avec une belle brochette de dégénérés consanguins.

Déjà conventionnel mais visuellement réussi, le film de Rob Schmidt donnait naissance à une suite 4 ans plus tard, un ton en dessous mais profitant là encore des beaux espaces de la Virginie pour étriper du jeune en veux-tu en voilà!

Et puis, c'est le drame, le film devient une franchise avec un 3ème opus dont la seule originalité se trouve dans le type de repas servi aux cannibales forestiers : des détenus en lieu et place des jeunes, faut attendrir un peu plus la viande mais la recette est similaire.

Pour le quatrième et dernier épisode en date, les producteurs surfent sur la vague "on va faire une prequel car le public est réellement curieux de connaître les origines et puis nous ça nous fait de la tune facile" et pondent un film de couloirs. Bref, bye bye le survival en pleine nature, bonjour le slasher low budget dans la neige (merci Fritt Vilt). Dialogues catastrophiques, effets gore discount et puis surtout... zéro explication sur l'origine des décérébrés qu'on découvre plus jeunes, certes mais sans pour autant savoir le pourquoi du comment.

Le seul avantage de ce film aurait pu être le nombre de djeun's (retour à la case jeunesse d'ailleurs, c'est plus sur) à massacrer mais ça peine à démarrer puis cela va trop vite, assimilant ainsi le rythme du montage final à celui de la branlette d'un octogénaire (mou, mou, toujours mou, dur, re mou et puis OMG ça bouge encore).

Bref, un anéantissement de franchise (ou un suite logique à toute franchise) mais ce qui est bien dans ce genre de séries là, c'est que même quand cela touche le fond, on sait que la prod' peut encore creuser. Vivement le 5, je vois bien un rape and revenge avec une bande de retraités VS la famille de freaks dans les couloirs d'un service de soins palliatifs.