Mine de rien la série des Wrong turn initiée en 2003 par le très bon survival de Rob Schmidt fête déjà ses dix ans d'existence avec ce cinquième volet. Les cannibales consanguins et péquenots ont toutefois depuis longtemps quittés les écrans de cinéma pour squatter des production taillées sur mesure pour le marché de la vidéo.
Pour ce Wrong turn 5 on retrouve Declan O'Brien à la mise en scène (il a déjà commis les troisième et quatrième opus) pour un nouveau jeu de massacre. Car Wrong turn 5 promettait un spectacle certes primitif mais assez réjouissant en plongeant nos trois dégénérés au cœur d'un grand festival rock pour Halloween laissant entrevoir un impressionnant nombre de victimes potentielles à déglinguer. En fait le festival ne sera qu'un prétexte à nous servir un décor de ville déserte (Bah oui ils sont tous partis au festival ces cons) et le siège d'un commissariat dans lequel une poignée de personnages retiennent le nouveau « père » de nos rednecks cannibales favoris. Quelques séquences gore bien teigneuse et beaucoup de broderie artificielle autour voilà en substance ce qu'est devenue Détour mortel depuis le troisième volet. Même si on doit reconnaître une volonté de la part de Declan O'Brien de proposer à chaque film des concepts et des univers nouveaux, il n'empêche qu'il tirede films en films la saga vers toujours un peu plus de médiocrité. Hommage maladroit à Assaut de Carpenter ce Wrong turn 5 multiplie durant 90 minutes les raccourcis, les personnages insignifiants et les invraisemblances pour aboutir à une sorte de téléfilm fauché, impersonnel et lourdingue servant de prétexte à aligner quelques scènes gore bien méchantes.
On notera toutefois au mince registre des satisfactions la présence de Doug Bradley très en verve et parfait en chef de meute captif jouant sur les nerfs de se geôliers... Ce Détour mortel 5 est donc tout aussi con et vide que les deux précédents, de quoi attendre le sixième avec impatience.....