Le monde part en couille, l’occident fait état d’une dégénérescence programmée. La société a élevé une génération de cas sociaux mal dans leur peau, accroc à Tik Tok et aux réseaux sociaux. L’être humain ne peut jamais s’empêcher de pervertir la pureté, et ce qui aurai pu renforcer le partage et la connexion n’a fait qu’accentuer l’individualisme des gens et les comportements narcissiques. Les femmes deviennent également très voir trop exigeantes avec les hommes, et je ne parle même pas des plus vulgaires qui vivent dans des HLM et s’estiment trop bien pour sortir avec un mec de la classe moyenne. Pour perpétuer la lignée d’ânes bâté, il faut avoir le package complet, les prédispositions physique et le compte en banque prime désormais sur le reste. Avec la montée en force du féminisme, les comportements misandre sont encouragés et il devient également plus difficile pour les hommes d’aborder les femmes sans craindre un procès pour harcèlement sexuel, ce qui a finit par engendrer une génération d’Incels abonné au site porno. Les woke, les transgenre et les écolos s’y mettent également prônant une tolérance avec une haine farouche envers ceux qui ne pensent pas comme eux. Comme ci cela ne suffisait pas, les libertés artistiques deviennent restreintes, et il est vivement déconseiller de heurter la sensibilité du public prêt à braquer son smartphone et à twitter pour engendrer une nouvelle polémique entre la grosse panse de Neymar et les grivoiseries de Gérard Depardieu. Seul les films inclusifs et socialement engagés peuvent espérer remporter l’oscar. Les gens faible créaient des temps difficiles. La charge revient donc aux illuminés comme nous de leur montrer la lumière divine par le truchement d’une arme automatique.


Misanthrope mal luné, Michael Luhser n’a d’ailleurs pas grand-chose pour lui non plus. Pas de bonne femme ni d’amis vers qui se tourner et un boulot de bureau abrutissant qu’il est sur le point de perdre à cause d’un retard de trop provoqué par une panne de voiture. C’est alors que la divine providence se présente à lui sous la forme d’un ange de la mort le missionnant de répandre la bonne parole et de purifier la société en surinant les infortunés pêcheurs d’une bourgade teutonne. Ni une, ni deux, il va prendre son rôle de prophète très au sérieux et s’emparer de son plus beau cran d’arrêt pour abattre la colère du tout puissant sur un pauvre junkie, première victime d’une liste d’âmes damnés. Suivra son fumier de patron ainsi que sa femme qu’il démembrera dans sa baignoire à coup de hache, avant de s’en prendre à une prostituée, un mari infidèle et à un scientifique arriviste empoisonnant la population à coup d’engrais bien cancérigène. Le capitalisme et la luxure sont principalement visés comme principal poison à expurger de notre société malade. Mais un enquêteur pervers et pickpocket aux allures de fils Baldwin se lance à sa poursuite afin d’entraver cette mission divine.


Quand ce n’est pas les jeux-vidéos ou le dernier album de Slayer qui leur ordonne de tuer, c’est dieu qui leur dit de le faire. Une heure durant, le réalisateur nous déroule l’habituel programme : démembrement, tête qui explose, pia-pia dans le corps, deux chargeurs dans le buffet, et c’est à peu près tout. Il faudra néanmoins accepter de fermer les yeux sur une mise en scène forcément un peu terne et minimaliste même si on dénombre quelques jolies effets d’éclairage Argentesque, parfois… Mais Deuteronomium a eu moins le mérite de ne pas tergiverser bien longtemps, l’intrigue ne servant que de prétexte à une série de meurtres crapuleux. Les gros frustrés et psychopathes refoulés devraient aisément y projeter leur fantasmes d’épuration, tandis que d’autres seront probablement consternés par toute cette brutalité. Partant d’un tel postulat, il est toujours difficile de défendre un tel divertissement complaisant, amoral et régressif surtout quant on a rien à dire, et qu’on ne dispose d’aucune information, et d’un making of sans le son, mais heureusement que les fossoyeurs comme Alex Visani sont là pour nous gratifier de ces trésors qui seraient sans nul doute tomber dans l’anonymat. On doit donc cette réédition à sa société de distribution Spasmo Video, coutumier des films trash et sanguinolent. Le renouveau du cinéma gore se fait d’ailleurs désormais de l’autre côté des Alpes. Et s’il fallait vous en convaincre, sachez que Olaf Ittenbach a réalisé les maquillages et effets spéciaux. D’ailleurs, on ne va pas se mentir c’est justement le principal ; et seul ; argument de ce film de Roger Grolimund qui n’a jamais rien fait d’autres depuis.

Le-Roy-du-Bis
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le 9 mai 2024

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