S'ils sont en fuite, il va falloir appeler le plombier.

Le titre résume à lui seul ce que montre Losey dans son film. Le réalisateur ne fait rien de plus que ce qu'il annonce. On voit deux hommes courir les mains attachées dans le dos, sur leurs traces un hélicoptère qui les rattrape puis les perd. Les séquences dans lesquels l'hélicoptère fonce sur les hommes sont impressionnantes. Les pales sont très proches des acteurs, les scènes comportent un véritable risque. Le pilote a intérêt à maitriser son engin lors de l’exécution de ces passages, car il peut non seulement risquer de toucher les comédiens, mais aussi s’écraser à la moindre fausse manœuvre, comme le dirait si bien se cherche Philippe. On ne sait rien de ces deux fuyards, ni d’où ils s’échappent, ni le pays dans lequel ils se trouvent, ni pourquoi cet hélicoptère les pourchasse. Le pilote semble vouloir jouer avec eux, comme un chat joue avec une souris avant de lui porter le coup fatal. Mais si la police ou l'armée voulaient vraiment stopper ces hommes, tout pourrait s’arrêter très rapidement. Il suffirait de faire descendre un homme armé de l’hélicoptère pour les capturer. Ils ne le font pas pourquoi? La chose est d'autant plus absurde qu'après quelque temps ils ont carrément toute une armée à leurs trousse. Le parcours de ces hommes est classique, toutes les situations liées à ce genre sont là, les dialogues ne sont pas très bons, ils manquent d'inspiration. Ils sont basiques car ces gars sont basiques? Peut-être?! Mais l’intérêt y aurait gagné avec de meilleurs échangent entre les deux hommes. Par leurs discussion on découvre certaines facettes de ces deux personnages par leur discussions, mais sans qu'ils se dévoilent totalement. Le film à cause de son choix de narration peut paraître monocorde, mais la réalisation arrive à tenir l’intérêt de cette course vers la liberté. Dommage que le final ne soit pas une vraie réussite.