Written and not directed but produced by the ShamHammer
John Dowdle est un homme de défi. Un réalisateur qui n'a pas peur de prendre de gros risques pour la suite de sa carrière. Coincé entre le scénariste M. Night Shyamalan et le producteur M. Night Shyamalan, Dowdle avait tout en main pour nous sortir le plus mauvais film de ce début d'année 2011.
Heureusement pour nous, il évite la catastrophe annoncée en sauvant ce qu'il peut de cette histoire grotesque du Diable revenu sur Terre pour punir un groupe de personnes coincées dans un ascenseur ; une histoire que Shyamalan lui-même n'a pas voulu réaliser. La mise en scène de Dowdle n'a rien de révolutionnaire, entendons-nous bien, mais il arrive à maintenir une certaine tension tout au long de l'histoire. M. Night Shyamalan avait déjà essayé par le passé de nous faire peur en filmant des arbres (The Happening) et on le remercie d'avoir passé la main pour Devil. Servi par des acteurs plutôt convaincants, le film arrive à nous faire oublier par moments que M. Night Shyamalan a écrit là un scénario totalement ridicule digne d'un mauvais épisode de Toffsy. Quant à la révélation finale, signature appréciée en son temps de M. Night Shyamalan, elle est ici tellement tirée par les cheveux qu'on se demande encore comment cet homme a pu écrire Unbreakable.
Devil plaira donc plus aux amateurs de Destination Finale qu'à ceux L'Avocat du Diable. Quant à nous, la réjouissance de voir le fameux «Written, directed and produced by M. Night Shyamalan» se raccourcir est déjà un bel effort en soi de sa part. Il ne lui reste plus qu'à offrir ses embryons de bonnes idées à de vrais scénaristes et de se concentrer uniquement sur la production pour avoir à nouveau du plaisir à lire son nom au générique d'un film.