Trois lycéennes de la même classe, Asma, Hibo et Deka; bien qu’issues de milieux sociaux différents, sont liées par une amitié profonde. A quoi rêvent les jeunes djiboutiennes ? A faire des études en Europe ou à rester dans leur pays ? Le moment où le film s'intéresse à elles est charnière : encore adolescentes, une grande partie de leur avenir s'inscrit dans un choix qui dépend aussi des moyens de leurs familles. Sujet souvent traité ? Très certainement, mais pas à Djibouti, qui comporte des éléments très spécifiques, avec un brassage ethnique important et d'énormes disparités sociales. On sait gré à Dhalinyaro de nous épargner les clichés sur la dangerosité de Djibouti avec une attention particulière portée aux paysages, urbain et côtier, de ce territoire de la corne de l'Afrique. Le récit est rondement mené, avec une volonté de positiver malgré les difficultés et les incertitudes, en insistant sur l'entraide entre ces trois lycéennes, y compris dans leurs errements sentimentaux et sexuels, traités de manière directe, sans tabous. Les hommes ont volontairement peu de place dans le film, si ce n'est dans le regard de ses trois héroïnes. L'interprétation est correcte et la mise en scène plutôt élégante. Une jolie découverte d'une œuvre africaine qui aurait mérité une plus large exposition en France, comme beaucoup d'autres longs-métrages du même continent.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 6 déc. 2020

Critique lue 114 fois

3 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 114 fois

3

D'autres avis sur Dhalinyaro ( Jeunesse )

Dhalinyaro ( Jeunesse )
ElmiAbdourached
3

Film trop bridé dans son réalisme.

Il y'a quelques détails qui me sont revenus quand je regardais le film djiboutien " Dhalinyaro ". J'en ai fait une analyse. Je vous épargne la partie introduction. Dans un premier temps, je vais...

le 14 août 2021

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13