Bien mieux que cet immonde 4
La saga Die Hard est une institution chez les fans de films d’action des 80’s-90’s. Son revival par Len Wiseman en 2007 était une honte, un lamentable échec qui ne devait pas rester sans suite.
John Moore, réalisateur des très bons En Territoire Ennemi et Le Vol du Phoenix mais aussi du très médiocre Max Payne, se retrouvait à la tête du cinquième volet afin de redorer le blason d’un John McClane qui n’avait pas du tout été compris par les scénaristes du précédent volet, qui en avaient fait un vieux lourd trop sage. Ici, sous la plume du très efficace Skip Woods, John McClane possède une bonne tonne de one-liners dévastateurs, tue encore une bonne cinquantaine de méchants et est secondé par son fils, plutôt bien joué par Jai Courtney, digne successeur d’un Bruce Willis toujours aussi fringant. On y retrouve de l’action très frénétique, un méchant totalement machiavélique et excellent en la personne de Sebastian Koch.
Malheureusement, hormis ces qualités-là, qui suffisent à elle-seule à faire de Die Hard 5 un bon film, bien plus digne que le quatrième épisode, elles ne peuvent faire oublier ce scénario d’une idiotie à faire pâlir un cheval, qui est bien loin de ce que pouvaient nous proposer les scénaristes des trois premiers opus. De plus, la réalisation est parfois très grossière, avec des effets spéciaux parfois très moches, comme l’hélicoptère sur la tour au milieu du métrage. On admettra quand même un joli rebondissement dans la dernière demi-heure et une scène de fin plutôt réussie.
Die Hard 5 est très loin de la qualité d’un Die Hard 2, pour donner le moins bon de la trilogie, mais il reste un film très sympathique pour une après-midi pluvieux. Et ce sera toujours mieux que cette abomination de Len Wiseman.