La fin ?

Ouch pas terrible.

Dieudonné s'en fiche de la pandémie, il fera son spectacle pour parler de lui et des polémiques qu'il a pu déclencher. Et ce n'est pas gave s'il n'y a pas de public, il a tout enregistré dans un studio, seul face à son équipe technique probablement, et un mur.

Le texte n'est pas bien terrible, parfois il passe du coq à l'âne et ses piques gratuites ne font pas vraiment mouche. Il incarne plusieurs personnages, c'est fait de façon un peu aléatoire, surtout au début, et l'on a l'impression qu'en fait il n'a pas grand chose à dire, si ce n'est revenir sur certains points politiques.

C'est fou ce que la présence d'un public joue sur la qualité d'un spectacle. Le rire est communicatif, c'est déjà un point, mais ensuite on peut aussi apprécier les réactions de l'humoriste quand une salle s'esclaffe, soit pour créer du rythme (petite pause le temps que tout le monde se calme), soit pour renchérir en improvisant un chouilla. Là, Dieudonné est seul, il délivre ses gags comme dans une répétition mécanique ; peut-être qu'il a improvisé l'une ou l'autre chose, mais ça reste assez faible et invisible.

La mise en scène est pauvre : un plan statique du début à la fin, Dieudonné sur sa tribune. Rien d'autre, pas de jeu sur l'espace ni sur la lumière ni sur le temps (il y a bien une horloge qui défile, mais ça ne sert à rien). Dieudonné a une belle voix et de par sa stature imposante, il parvient à adopter des attitudes marquantes, surtout avec son visage rond et doux. Il est doué pour certaines imitations d'accent, pour d'autres il est plus faible et ne s'en cache d'ailleurs pas. Niveau rythmé, ben ça manque, c'est là aussi qu'on ressent le côté mécanique, il ne trouve pas le bon rythme en passant d'un personnage à l'autre (qui lui répond).

Bref, pas terrible ce spectacle.