Ils ont trouvé une figurine Mattel vivante pour incarner le héros, rien que ça force l'admiration même si, avec ses culottes de cheval et son air de nazillon demeuré au teint de bronze, il nous entraîne plus souvent au bord de la nausée que de l'hilarité franche et joyeuse. Mais baste ! Quelle fougue ! Quel savoir !... ce surhomme sait décidément tout faire, même les sermons au douzième degré et sans boire ni fumer, je vous prie, un vrai modèle pour nous tous...
Il a plein d'amis scientifiques ou autres qui sont là pour aider, un Bernard Blier obèse avec des rouflaquettes rousses et un porc d'attache au fond de la poche, Paul Gleason qui aura décidément la même tête à tout âge, Darry Cowl et son verbiage incompréhensible, un avocat au monocle et électricien inutile, ça grouille de base secrète, de gadgets idiots, de tribus amazonienne mystérieuse, de piscine d'or où personne ne veut se baigner et de Jean-Pierre Marielle en vilain yachtman de bande dessinée...
Absolument indéfendable et résolument parodique, le film en rajoute trois couches en version française, avec un héros zézayant et un générique inimitable qui m'a tout de même valu deux ou trois éclats de rire.
Pourquoi donc le Jamel Debbouze porto-ricain possède-t-il deux bras et un berceau géant pour la nuit ? Mystère, comme la cucaracha qui résonne à chacune de ses apparitions...
Le vrai problème de cette potacherie assumée c'est qu'elle a du mal à tenir 1h40 sans nous ennuyer plus que de raison, il y a vingt pour cent à jeter qui ne devraient pas être trop durs à trouver...
Mais quand même, entre chemisette déchirée, duel d'arts martiaux, oeil éblouissant et promenade en poncho, j'ai eu mon compte, je n'arrive même pas tout à fait à en vouloir à Socinien de m'avoir refilé une chose pareille...
Vivement demain que je découvre le Batman de Martinson, cette demoiselle est décidément pleine de ressources...