Les monologues d'une mathématicienne alcoolique, domaine porte bien son nom. Un univers graphique maitrisé (presque toujours des plans de parc ou de nature ou l'arbre, la verticale est bien présente, ou des plans urbains aux courbes variées et nettes, les bâtiments à l'image sont de style haussmannien, et donc très carré) les maths sont aussi à l'image.
Mais dans le chaos de la vie, les maths n'expliquent pas. Les chiffres, dans leur stabilité indéfectible à révéler et expliquer l'invisible, ne suffisent pas à démêler les nœuds de l'existence.
Les scènes de danses dans le night club, baigné dans le noir, et qui révèlent juste quelques mouvements de certains corps par des effets de lumière blanche, sont très poétiques, presque hypnotiques : j'ai aimé.
Et cela révèle presque que le chaos appartient surtout à l'Homme, mais qu'au lieu d'y chercher de l'ordre, il vaudrait peut être mieux s'y baigner.
Beatrice Dalle (Nadia) correspond bien au personnage, tout comme que Pierre qui complète le duo. Duo qui entretient une relation ambiguë, où la question de leurs sentiments l'un pour l'autre est toujours en équilibre, qui est amoureux de qui ? ou pas.
Bref, un film qui m'as plus par son originalité, et par la thématique lourde qu'il aborde (l'alcoolisme).