Après le grand succès du Parrain, les concurrents devaient réagir et ni une, ni deux, Universal dégaina l'année suivante un décalque, lui aussi tiré d'un livre, mais dont le Don serait cette fois incarné par Anthony Quinn. C'est quand même un peu plus violent, et sans la subtilité de chez Coppola, où c'est une guerre des gangs entre le Don et celui qu'il considérait comme son héritier, fils de l'ancien chef de la Mafia subitement décédé. Mais comme ça ne plait pas à tout le monde, une guerre va éclater entre les différentes factions.
Universal est allé chercher Richard Fleischer, qui réalisa la même année Soleil Vert, ce qui explique le travail appliqué, mais sans grand génie, où des scènes reprennent carrément Le Parrain, comme la fusillade sur un marché, mais avec cette fois-ci plus de morts, plus de sang. D'ailleurs, il n'y a pas de format Cinemascope contrairement aux habitudes du réalisateur, ce qui fait que la réalisation est plus plate que d'habitude. Même Jerry Goldsmith n'est pas en grande forme.
Il reste le charisme des comédiens, Anthony Quinn et Robert Foster, ainsi que certains d'entre eux qui viennent ... du Parrain, la subtilité du titre, et on a droit à un thriller bien torché, mais sans grande passion, comme pour surfer de manière opportuniste sur le film de Coppola...