Le mythe de Don Juan n'avait vraiment pas besoin d'être massacré à ce point par un jeune bellâtre prétentieux hollywoodien. Son premier film de réalisateur (espérons sincèrement qu'il s'agisse aussi du dernier) n'est qu'une suite éculée et vulgaire de clichés abominables sur les rapports entre les hommes et les femmes, chers à la psycho-pop en vogue depuis le début des années 90, sur les immigrés italiens venu s'installer aux Etats-Unis (Tony Danza en débardeur blanc se goinfrant de pâtes est affligeant tant son rôle est mal écrit), sur le pouvoir de séduction, et là l'ego du Monsieur prend un ascenseur pour la stratosphère.
Pourquoi cet énergumène sans saveur qu'est Joseph Gordon-Levitt bénéficie-t-il d'une telle sympathie? Sa filmographie plus que moyenne comporte pourtant beaucoup plus de mauvais, voire très mauvais films que de choses dignes d'intérêt. Il aurait pu jouer dans un des meilleurs films américains de l'année, Django Unchained, mais il a préféré se lancer dans cette aventure fort peu reluisante. Il y a des choses comme cela qui dépassent l'entendement.
Toutefois, rire à sa suite de lieux communs à la limite de l'indécence intellectuelle la plus flagrante, laisse songeur et pas dans le bon sens du terme.