02-02-18 Don't breathe

Sorte de mélange improbable entre le Sous-sol de la peur de feu Wes Craven et du Panic Room de Fincher, Don't breathe, thriller à la facture soignée mais classique, enchaîne les poncifs prévu, de loin, par son postulat de base: un trio de cambrioleurs en herbe s'attaque à une vieille maison dans un vieux quartier appartenant à un vieil aveugle autrefois marines. Une pichenette scénaristique plus tard (l'un des protagonistes tape l'adresse de la vieille maison sur google, prétexte à l'historique concernant l'ex-marines mais aussi contre-sens scénaristique lorsque l'on sait que le même protagoniste est en proie à une obsession judiciaire; je veux dire, taper l'adresse de la maison que tu t’apprête à cambrioler sur google c'est pas exactement l’initiative la plus intelligente) une pichenette plus tard, donc, voilà les trois protagonistes en proie avec un vrai fou psychopathe. Tentative maintes fois avorté d'en faire une figure monstrueuse, le scénario tente finalement de nous vende l'humanité de son monstre dans une séquence désespérée et désespérante.
On retiendra surtout la prestation incroyable de Stephen Lang , colonel va-t-en guerre inaliénable du Avatar de James Cameron, ici ancien soldat devenu aveugle dans un violent incident et surtout, à l'esprit complètement foutu en l'air par une intrigue familiale un peu tordue.
La fin, plutôt décevante, témoigne de la normalité de ce genre de production. Rien de bien transgressif ici: les voleurs ont leur raison, le monstre à les siennes. Pas d'inversion de polarité en vue. Contrairement à ce que promet le titre, on peut respirer librement.

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