Si l’on a une très mauvaise nouvelle à annoncer, il faut d’abord bien assimiler le contexte dans lequel elle va être révélée.
Accepter d’être le cobaye d’un environnement politique et médiatique narcissique ou farfelu, voir déjanté, ne vivant que par les sondages et l’information spectacle.
Ne jamais sortir d’un support de divertissement ou la pire des révélations ne doit jamais plomber une ambiance thématique semblant toujours évoluer dans un état second.
Côtoyer le culte de la personnalité n'hésitant pas à saborder un tempérament d’origine, inapte à se réaliser autre que dans un contexte immature ne fonctionnant que par le voyeurisme, l'apparence, le cynisme et la caricature.
Accepter d'être au contact de référant récupérateur utilisant certaines disciplines douteuses ne servant qu’à se faire valoir et s'enrichir.
Une réalisation de soi azimutée écumant tout empirisme moribond sain et révélateur remplacé par le carriérisme et l’ironie ou la secte et le talk show ont pignon sur rue.
Le « nous » délaissé au profit du « je » dans une société égocentrique ou l'individu se réalise par lui-même en se servant du contexte opportuniste de son époque.
Un monde devenu incontrôlable ou seuls les comportements et les disciplines les plus improbables s’emparent d’une lumière modulable ne brillant plus que par l’excentricité et le racolage.