Avec Don't Worry Darling, Olivia Wilde compose une utopie domestique à la fois séduisante et inquiétante, au cœur d’un décor tout droit sorti des années 50.
J’ai été immédiatement happé par cette esthétique néo-rétro impeccablement maîtrisée, à mi-chemin entre Barbie et Asteroid City. Chaque plan respire la perfection formelle, du mobilier aux tenues, et la première moitié du film installe une tension rampante d’une grande efficacité. La sensation d’enfermement est palpable, comme si Alice se débattait dans un rêve verni prêt à se fissurer. Florence Pugh, magistrale, porte le film sur ses épaules, tandis que Harry Styles surprend agréablement malgré un rôle plus convenu.
Malheureusement, une fois le mystère levé, le récit s’essouffle. Les révélations trop attendues brisent la magie d’un univers pourtant fascinant. Un film visuellement captivant, qui laisse un léger goût d’inachevé, mais dont l’élégance et le malaise persistant marquent.