Deux ans après Chantons sous la pluie, Stanley Donen retrouve le merveilleux minois de Debbie Reynolds pour un petit film très agréable tout en technicolor et en décors de Cedric Gibbons...

Broadway, une vedette capricieuse jette l'éponge quelques semaines avant l'ouverture, l'occasion pour notre producteur, notre compositeur, notre chorégraphe-vedette et notre garçon à tout faire de se mettre à la recherche de la remplaçante idéale lors d'un casting géant qui se résume vite à trois danseuses bien différentes... Entre la danseuse moderne, la professionnelle de la scène et la petite mignonne toute fraîche, nos amis s'écharpent dans ce qui n'est quand même qu'un vague prétexte à enfiler quelques numéros souvent réussis...

Niveau histoire, donc, pas grand chose à se mettre sous la dent, on avait l'habitude de la comédie musicale centrée sur la création d'un show de Broadway, mais de là à se concentrer sur deux jours d'auditions, c'est un peu léger, surtout que pour équilibrer, on voit trois fois moins de Debbie que prévu et moi, les autres ne me font pas du tout le même effet, surtout accompagnées d'acteurs mâles de seconde zone...

Je n'ai rien contre Kurt Kasznar, mais n'est pas Oscar Levant qui veut et la gymnastique de Helen Wood me donne des envies de migraines...

Le couple vedette ici, ce sont les Champion, Gower et Marge, les mêmes qui n'arrivaient pas à réveiller le Show Boat de Sidney, rien à dire, il y a du métier, pas grand chose d'autre par contre et ça ne va pas suffire...

Heureusement, Debbie se tape le moins mauvais de la bande, Bob Fosse, l'assistant à tout faire, touchant de maladresse charmante, on lui pardonne beaucoup et ils nous offrent sans conteste les meilleurs numéros du film, avec Debbie se promène, Debbie fait des claquettes, Debbie rosit d'innocente pudeur, Debbie se promène en petite robe bleue pornographique...

Pour le reste, soyons francs, l'emballage reste terriblement léger et avoir envie de dormir deux fois sur trois, ce n'est pas bon signe quant à la qualité d'un ensemble qui a au moins la durée aussi modeste que ses ambitions, ce qui n'est déjà pas si mal...
Torpenn

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