Quand il y a un doute, il n'y a pas de doute.

Nous sommes dans une pièce, il fait très chaud, et il y a douze hommes.

Et oui douze hommes car à l'époque il n'y avait pas de femmes .

Ces douze hommes sont des jurés, et ils doivent statuer sur la culpabilité ou pas d'un jeune homme accusé de parricide.

Et voilà le thème et l'histoire d'un des plus grand film à huis clos du cinéma.

Adapté d'une pièce de théâtre de Réginald Rose.

Ce 12 hommes en colère c'est avant toute une formidable joute entre 12 immenses acteurs ou chacun défend son opinion.

Le film met en avant le fonctionnement de l'homme dans une situation de stress que peut être un "jugement".

Nous commençons avec un 11 à 1, car le juré n°8 a un doute.

Et le film est une formidable machine qui démontre que tout un chacun à une opinion qui peut être faussée par son histoire personnelle.

Personnellement je n'aurai pas aimé être dans cette pièce pour juger la tête d'un homme.

Les dialogues sont d'une justesse incroyable, et les revirements de situation ne sont que des détails, car nous aurions tous ce type de ressenti.

Le film se joue du coté extraordinaire, et fais abstraction d'un quelconque suspense.

Non là, ce qui est important c'est le phénomène de groupe, et le dernier monologue de Lee J Cob est un modèle de jeu d'acteur.

Ce film est une pièce de théâtre filmée, qui se joue en un seul acte.

Cet acte c'est la vie d'un homme, entre les mains d'homme qui dans ce juré ne sont que des numéros.

A l'exception de la scène finale, ces numéros jugent en toute conscience en omettant une chose importante, c'est que leur histoire personnelle ne devrait pas les orienter.

Et pourtant, quand on épie tout ses regards, cette ambiance poisseuse, et ces montées en températures de tous, nous pouvons nous dire que douze hommes en colère, c'est juste un film sur la nature humaine et de son fonctionnement si complexe.

Le meilleur exemple étant le numéro 8, un rôle étonnant pour un Henry Fonda détonnant.

Film diablement intelligent, entre dialogues et silences si bruyant, Sydney Lumet s'imposait déjà comme un réalisateur hors norme avec ce premier film.

Il a d'ailleurs fini sa carrière avec un modèle de film noir, 7h58 ce samedi là !

La morale ou la leçon de ce type de film, c'est que personne n'a la science infuse, et que chaque détail peut compter.

Nous sommes tous des hommes et des femmes, parfois en colère d'ailleurs, et c'est bien pour cela, que nous sommes complexes dans notre réflexion.

Le cheminement et le déroulé du film en est un parfait exemple.

Guilty, or not guilty !





Créée

le 14 août 2013

Modifiée

le 24 août 2025

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