Cette critique fait partie de la liste "48Hrs with Walter Hill".
https://www.senscritique.com/liste/48Hrs_with_Walter_Hill/1587246


Je continue dans mon marathon Walter Hill et me penche cette fois-ci sur son second film, le bien nommé The Driver.


Approche minimaliste sur un script contant le jeu du chat et de la souris entre The Cop (un Bruce Dern tenace) et The Driver (un Ryan O'Neal minéral), Walter Hill livre un film brut avec deux scènes de chase-cars anthologique.
D'ailleurs, je pense que ce Driver a dû fortement inspirer...les créateurs du jeu homonyme!


Hey, pour ceux qui se rappelle du concept basique du jeu, ne retrouvons-nous pas des courses poursuites en pleine ville, slalomant dans le trafic avec les voitures de flics aux fesses toutes sirènes hurlantes?
Ne fallait-il pas échapper aux-dits flics et les envoyer dans le décor?
Et quid d'une des missions où l'on doit rattraper un gars et lui foncer dedans pour pouvoir le stopper?


Ne cherchez plus, The Driver est la matrice de Driver...


Revenons-en au film...


Comme indiqué plus haut, le script tient sur une page, car The Driver n'est pas un film psychologique cherchant à déterminer si...ou alors...
Non, ce long métrage peuplé de personnages anonymes (tous désigné selon leurs "fonctions", soit le chauffeur, le flic, la joueuse, le gars en rouge...) est un polar tendu qui va à l'essentiel.


Les scènes de courses-poursuites sont franchement bien exécutées...
Que dis-je, elles sont géniales, en fait!
Plan à la 1ere personne (et même point de vue du véhicule suiveur), plan large, gros plan, blah...
Bref, la grammaire cinématographique de Hill (et de la seconde équipe, ne les oublions pas) se déroule sans anicroches et c'est un festival visuel, mais sans aucune surenchère.
Ajoutez à tout cela une fin ô combien ironique et vous obtenez un sacré bon petit film!


Concernant le casting (et outre les futurs habitués de la "famille Hill", comme Allan Graf), nous y trouvons un Bruce Dern qui s'accroche comme une tique à son but ultime: coincer le chauffeur.
Chauffeur qui prends (de manière inattendu) les traits du "romanesque" Ryan O'Neal, qui réussit ici à revoir mon jugement quant à son talent.
En effet, il excelle dans ce rôle d'homme solitaire et renfermé, faisant de son interprétation l'un des points forts du film


La seule curiosité du film, c'est cette Adjani monolithique et au visage protéiforme, selon la lumière.
En effet, son visage ovale et plein semble plus carré selon les plans et la rigidité de ses traits la font paraitre à une sorte de poupée de cire animée...


" I respect a man that's good at what he does. I'll tell you something, I'm very good at what I do."

Franck_Plissken
9
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 48Hrs. with Walter Hill, Voyage dans ma mémoire 2017 et YEAR 1978: il y a 40 ans sortaient...

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le 28 janv. 2017

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The Lizard King

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