Merci, merci, encore merci, merci, merci beaucoup, merci, merci, merci, encore merci, merci, merci

" J'aimerais bien que tu perdes cette manie agaçante de remercier chaque fois qu'on commet un hold-up : c'est agaçant !" Nicolas Pappas alias Bernard Blier.

Je sais, vous allez trouver ma note généreuse mais je réagis toujours en fonction de mon impression première d'après projection, et non de tout ce qui entoure le film.

Et ce n'est qu'après cette impulsion que je cherche à en découvrir le plus possible sur la coulisse de l’œuvre.

Juste avant celle-ci, il est vrai, je me remettais difficilement de la vision du "redoutable" d'Haznavicus qui l'aura été pour moi... Comme un grand coup d'oxygène des pompiers lorsque vous sortez d'un évanouissement...

Replongeons-nous donc avec bonheur dans ces glorieuses sixties de grand-papa où les enfants du baby-boom explosaient dans tous les domaines des arts, envoyaient les vieux crooners d'avant-guerre à l'hospice, les accordéonistes aux bals de troisième âge, et révolutionnaient le monde.

La France se remettait à peine des conséquences de la seconde guerre mondiale , puis de celle d'Algérie ... et les gens avaient envie de panser leurs cicatrices et enfin oublier tout ça.

Pourtant et pour la septième année consécutive, le petit écran taillait des croupières au grand et la fréquentation globale des salles de cinéma diminuait inexorablement. Les petites salles de quartiers des villes n'en finissaient plus de mettre la clé sous les anciens panneaux d'affichages extérieurs !

La tête du box office voyait en haut de son podium triompher Jean Girault et ses "Grandes vacances" avec près de 7 millions d'entrées en salles ! Verre à moitié vide ou à moitié plein ?

Oscar et Fantômas trustaient d'ailleurs aussi des places de choix, si bien qu'un film aussi modeste que celui qui nous intéresse avait alors toutes ses chances...

Malgré un scénario aussi léger que quand le fisc vous a ratiboisés, des décors lunaires, des accessoires de second choix, des rôles faits de bouts de ficelles, des ficelles aussi grosses que des amarres de bateaux....les spectateurs s'étaient laissés appâter par le tandem délirant Blier-Lefebvre (Volponi ?) singés en truands maladroits mais chanceux. Grospierre aimait bien ce genre de tandem comme les Bourel-Dupuis dans ses "cinq dernières minutes" de la télé.

Nostalgiques du père Noël : ce film est pour vous, le tout c'est d'y croire !

Louis Grospierre signe ici je crois le meilleur score de ses six films : pas très taillé pour le cinéma, il saisit l'opportunité de la télé pour signer des Maigret, et autres .... On sent d'ailleurs ici l'influence très forte des studios sur sa manière de tourner habituelle, sans chichis ni trop de soucis du détail... Né en 1927, il nous a quittés récemment en 2020 dans l'indifférence générale : sa biographie reste encore à écrire mais qui s'y intéresserait ?

Le casting n'a pas non plus dû représenter un budget pharaonique...

Le réalisateur devait apprécier la chanteuse- actrice Corinne Marchand qu'il emmenait souvent dans ses bagages de réalisateur.

La meneuse de revues, d'opérettes, un peu "touche à tout" puisque fugitivement animatrice TV, dut ses heures de gloire à "Cleo de cinq à sept" d'Agnès Varda en 1962. Sa dernière apparition date de 2017 avec "la mélodie" de Rachid Hami (pas vu)

A 91 ans en décembre 2022 prochain, elle semble bien être la seule survivante de ce film qui pourrait nous en témoigner plus sur ce tournage, si elle s'en souvient toutefois...

Car elle semble à l'époque être un peu tombée dans ce bouillon de polar comme un cheveu dans la soupe.. Pas fait pour la gent féminine ce récit : pourtant.... Autre beau châssis, celle de la belle américaine qu'essaie de conduire malgré de mauvais trucages, Jean Lefebvre. J'ai cru reconnaître à ses ailes de requin une "Packard" mais les spécialistes de l'espèce aviseront. A noter quand même qu'au-lieu d'être rutilantes comme bien souvent, ici toutes les bagnoles semblent sorties de la casse, sales, griffées... avant d'y retourner... Que voulez-vous, le métier de truand ne paie plus comme avant !

Corinne, si vous lisiez ces lignes depuis Chambly si vous y êtes encore, vous avez dû revivre ce film comme un album de famille ?

Longue santé à vous !

Paris Première le 02.09.2022- C8 le 19.03.2023-

C8 se prenant pour Saint-Louis à Vincennes, fait sa loi sur sa chaîne, sous son chêne !

Arcom, CNIL, il va falloir traverser la rue ! La chaîne s’est arrogée le droit d’interdire l’enregistrement de ses programmes aux possesseurs de box-télé Bouygues. Méthodes bolcheviques portant atteinte à notre liberté que la haute autorité laisse faire. Et aussi autocratiques que stupides et impopulaires : il y a moyen de contourner facilement le diktat, et de plus en virant toute la pub que colporte (pour le moment ?) la chaîne aussi mercenaire que dictatoriale ! Message à l’intention des gestionnaires de budgets pub : confierez-vous encore longtemps votre réclame à des racketteurs qui mécontentent le téléspectateur de leur diktat ? Merci pour ceuw qui travaillent et ne peuvent passer la journée à regarder la télé !


270345
6
Écrit par

Créée

le 19 mars 2023

Critique lue 35 fois

1 j'aime

2 commentaires

270345

Écrit par

Critique lue 35 fois

1
2

D'autres avis sur Du mou dans la gâchette

Du mou dans la gâchette
pierrick_D_
2

Critique de Du mou dans la gâchette par pierrick_D_

Pappas et Dubois sont deux tueurs à gages aussi incompétents qu'inséparables.En dépit de leur nullité ils jouissent d'une grosse réputation dans le Milieu car ils réussissent généralement leurs...

le 25 avr. 2022

13 j'aime

10

Du mou dans la gâchette
AMCHI
5

Du mou dans l'humour

Réalisé par l'inconnu Louis Grospierre est une comédie française parodiant le polar de manière moyennement joyeuse. Ca commence plutôt bien, j'ai bien aimé le début. On suit le parcours de 2 tueurs...

le 28 avr. 2022

7 j'aime

6

Du mou dans la gâchette
Heurt
1

Une parodie de films de gangsters.

Le film cherche à être dans la même veine que les parodies de films de gangsters de Lautner. Seulement ici les dialogues n'ont pas le croustillant de ceux d'Audiard. Et la mise en scène de ces deux...

le 16 déc. 2014

5 j'aime

Du même critique

Gorge Profonde - Quand le porno est sorti du ghetto
270345
2

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après)

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après Ben parce que tu devrais baiser plus souvent !Ce film commente deux choses : la sortie du film "Gorge Profonde" en...

le 19 août 2022

8 j'aime

13

La Baule-les-Pins
270345
3

La Baule ? Sans le punching !

La Baule ? Sans le punching !La réalisatrice et aussi co-scénariste (ça fait déjà beaucoup !) avait très mal vécu jadis le divorce de ses parents quand elle avait douze ans... De là à faire de...

le 20 janv. 2021

8 j'aime

13

Nell
270345
8

La femme, même sauvageonne, sera toujour un sujet sur lequel j'aime m'étendre...

Malgré toutes mes recherches, je n'ai pas réussi à savoir pourquoi ce si beau film avait été affublé d'un titre aussi neuneu ! C'est même la seule chose ratée dans cette oeuvre ! Certes, l'histoire...

le 21 déc. 2019

8 j'aime