Du paprika, l'anachronisme et la déception intergalactique

Suite à l'arrivée de Dune Partie 2 dans les salles obscures, j'ai été submergé de retours enthousiastes, allant même jusqu'à qualifier cette série de films de chef-d'œuvre. Le fear of missing out a fini par prendre le dessus, et j'ai donc cédé à la tentation de regarder ce film qui, au départ, ne m'inspirait pas grand-chose. Eh bien, laissez-moi vous parler de mon expérience avec Dune. C'était... comment dire... une sacrée déception cosmique. Je me dois donc d'écrire cette critique pour m'expliquer auprès de mes copains qui vont sûrement m'incindier.


Imaginez-vous, confortablement installé sur votre canapé, prêt à plonger dans une épopée intergalactique. Dès les premières minutes, les cris d'amazonienne signés Hans Zimmer, accompagnés d'une imagerie d'un désert magnifique, vous immergent dans l'aventure. J'avais l'impression de regarder l'une de ces vidéos YouTube "10 hours of relaxing music in a faraway deserted land". C'est ainsi que le film a réussi à me plonger dans un sommeil digne des Anciens Dieux en moins de 15 minutes ! Je saurais maintenant quoi mettre en fond quand je n'arrive pas à plier l'œil.


Vous pouvez imaginer ma surprise lorsque je me suis réveillé 20 minutes plus tard, avec une honte sidérale devant ma faiblesse narcoleptique, pour découvrir que... eh bien, en fait, je n'avais absolument rien raté. L'histoire commençait à peine à se dessiner. Bon, allez, ça pourrait passer, c'est pratique à la limite.


Maintenant, en ce qui concerne ce que j'ai vu, eh bien, ce n'était pas vraiment palpitant. Le personnage principal, interprété par Timothée Chalamet, est aussi fade qu'une journée sans thé. Honnêtement, je n'ai même pas retenu le nom de son personnage. Pour un protagoniste, c'est plutôt un tour de force.


Et puis, il y a cette histoire de climat extrême. La planète où se déroule la majeure partie du film est censée être un véritable four, atteignant des températures allant jusqu'à 120 degrés. Il doit s'agir de 120 degrés Fahrenheit car s'il s'agissait de Celsius, ils fondraient vivants, nous serions donc aux alentours de 40-50 degrés Celsius, quand même. Mais curieusement, pas une seule goutte de sueur n'est versée par nos héros tout au long du film. Et pourtant, ils portent des costumes qui recyclent la sueur en eau buvable... Quel gaspillage de technologie !


Et ne me lancez même pas sur les incohérences de l'intrigue ! Ils ont le pouvoir de transformer une sorte d'épice qui ressemble à du paprika trempé au LSD en carburant pour les vaisseaux intergalactiques, ils ont des lasers qui peuvent réduire en cendres des navires énormes, mais ils utilisent un rouleau façon âge médiéval pour déclarer des alliances entre civilisations. Sérieusement ? Envoyez un mail, bordel ! Surtout quand ils disent juste après que l'aller-retour leur a coûté une blinde en paprika !


De plus, sur les scènes de combat auxquelles j'attendais énormément, trois ou quatre scènes de combat de 2-3 minutes sur presque 3 heures où l'on se bat principalement au couteau - pour un film de conflit entre civilisations intergalactiques - c'est déjà peu, mais on touche à la limite du ridicule.


Bref, Dune a beau être visuellement impressionnant, mais il n'a pas réussi à me captiver. Avec son rythme lent, ses personnages peu développés et ses incohérences, la musique de Zimmer que j'avais l'impression d'avoir déjà entendue trop de fois dans Interstellar et Inception... ce voyage intergalactique est tombé à plat.


Je vais peut-être lui donner une deuxième chance, peut-être un jour. On m'a tellement survendu ce film que je m'attendais peut-être à trop cette fois-ci. Maintenant que je me suis tapé 3 heures de film, je vais bien être obligé de voir la suite avec Dune 2, hors de question néanmoins que je paie une place au cinéma pour voir ça. J'attendrai mes amis les Jack Sparrow pour le voir tranquillement en 4K dans mon salon.

Juansero29
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le 12 mars 2024

Critique lue 5 fois

Juansero29

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