Le talent de Denis Villeneuve ne connait pas de limite. Bien que la première partie ait bien renforcé sa vision féerique, la deuxième fait office de cour de recrée où il joue avec ses idées les plus ambitieuses. Il a évidemment travaillé pour peaufiner les points faibles. L'intrigue du premier a ete largement loué, mais les critiques se sont mis d'accord qu'il fallait attendre un temps fou pour que le film prenne son envol. La deuxième partie combine les images onériques dont le premier film dispose tout en étoffant la trame de sorte que, même en admettant que l'on s'ennuie des images rocambolesques, les enjeux soient suffisamment hauts pour mobiliser l'attention. Étonnement, la durée ne paraît pas aussi lourde qu'elle en a l'air, grâce à la profondeur du scenario. Tout de même, un découpage aurait pu être bénéfique, surtout qu'une fois que toutes les pieces s'emboîtent et que Timothée Chalamet se retrouve face à la famille qui a tué son père, le résultat semble précipité puisque Villeneuve accorde trop de scènes aux moments éphémères. Il va de soi qu'il a laissé la porte ouverte pour que l'histoire se conclut naturellement, cependant si, pour quelle que raison que ce soit, un troisieme film ne voit pas le jour, la fin de la deuxieme partie semblera un peu décevante.
Quant aux acteurs, l'alchimie ne fait que se renforcer vu que les nouveaux personnages avec qui Timothée Chalamet interagit ont plusieurs couches. En outre, ceux que l'on a rencontrés lors du premier film évoluent à mesure que le film se deroule. Pendant la majeure partie du premier, ils ont été intrinsèquement vagues. On a l'impression qu'ils prennent leur forme pendant la deuxième partie. À moins qu'un film qui n'a pas été annoncé épate la galèrie, je me doute que Dune 2 s'impose que le meilleur film de l'année.