Si Denis Villeneuve est devenue un des réalisateurs les plus bancable de ces dernières années, il le doit tout d'abord à son talent, sa capacité à nous immerger pleinement dans un univers tout en restant contemplatif en saupoudrant à juste dose de l'action comme il faut. S'il accepte maintenant tous les défis, il faut reconnaitre que Dune en constitue un et qu'il réussit à nous proposer un bon film là où la plupart de ses concurrents échouent. J'oserais même comparer ce dernier à la dernière trilogie Star Wars qui eut tôt fait de me rendre fou avec son côté marvelesque insupportable. Dans Dune 2, celui-ci est encore plus rare que les scène d'action et ce n'est pas pour me déplaire.
Alors si c'est beau à en tomber par Terre, que cet univers est plaisant et que l'histoire tient la route pour ce type de film, pourquoi m'arrêter à 7? Au delà de sa plastique, le film ne m'a jamais vraiment fait fantasmer, notamment encore une fois à cause de ses méchants trop méchants qui tuent le film à force de tuer des protagonistes à tort et à travers sans raison: une armée de nazis albinos en stade 4 de chimiothérapie en quelques sortes. C'est dommage, car le film avait su nuancer avec les gentils qui ne sont pas trop gentils. D'ailleurs, par pitié, stop au bac -5 en stratégie armée. Bordel, on arrête les attaques à pieds lorsque les ennemis se terrent sous Ayers Rock et qu'on dispose de 3 porte-nefs dans le garage qui peuvent littéralement défoncer le repaire des fremen en quelques secondes. Et puis, qui peut tenir 2h46 assis dans le noir sans bouger à part certains masochistes et tout le reste de la salle à part moi !!!
Pourtant, j'ai apprécié la relation touchante entre Timothée Chalamet et Zendaya, tout comme j'ai apprécié l'évolution de Rebecca Ferguson qui accepte bien malgré un rôle qui lui va à la perfection.
Dans tous les cas, on s'en bat les couilles. Qu'on aime ou qu'on aime pas, Dune 2 est un rite obligatoire en 2024 si l'on veut un tant soit peu participer aux discussions cinéphiles avec nos potes qui vont tous nous rappeler à quel point ils voudraient faire l'amour à Denis Villeneuve.