Je n'ai jamais été un énorme fan de Christopher Nolan, j'aime beaucoup ses films, mais pas au point d'être omnibulé par eux. Et pourtant quelle claque j'ai pris…
L'introduction du film est incroyable, perdu dans les rues de Dunkerque, cette magnifique ville qui sera, comme beaucoup d'autre, témoin des ravages de la guerre et théâtre d'événements tragiques.
Le travail musical est absolument dingue, ce "tic-tac" qui accompagne le film non-stop résonne dans le crâne, les composions de Hans Zimmer prouvent que, contrairement à ce que l'on croyait, le bonhomme a toujours un talent immense.
Mais Nolan n'est pas en reste, car pour moi, il atteint ici son plus beau travail de réalisation, la photographie est superbe, les plans tous d'une beauté effrayante et encore plus dans les scènes finales.
Je ne sais pas si l'Histoire est parfaitement respectée, je ne connais pas assez bien ce moment pour juger, mais en tout cas la fiction qu'il nous raconte, simple et efficace, suffit pour en faire un futur monument du film de guerre.
"Dunkerque" c'est l'attente interminable des soldats sur le sable ou pieds dans l'eau, c'est les Français qui tentent tant bien que mal de retenir les ennemis, c'est les aviateurs prêts à voler avec peu de carburant pour sauver quelques bateaux, c'est des hommes jeunes ou vieux prêts à se sacrifier pour en aider d'autres, mais c'est aussi ceux qui feront tout pour rester en vie, c'est les marins prêts à donner la moindre chose qui pourrait être utile, c'est les femmes gardant au mieux le sourire pour réconforter les soldats et c'est les civils prêts pour les accueillir.
Sous les bombardements, les bruits de balles, les moteurs d'avion et les vagues, Nolan nous propose un film puissant qui ne laisse pas une seule minute de répit, de l'affichage du titre jusqu'à la dernière seconde il nous offre un chef-d'œuvre extrêmement oppressant et dur.
Je suis resté tout au long du film la mâchoire et la gorge serrées, le dos en sueur et les mains qui tremblent à chaque bruit.