Reiko, qui a perdu sa mère durant son enfance, se jette dans les bras d'un homme marié, malheureux en ménage. Mais dans le même temps, elle éprouve une étrange fascination pour la femme de son amant. Mélodrame intégral, le film souffre de se trouver à l'intersection de deux influences, celle du cinéma japonais classique, élégiaque justement et mélancolique, et celle de la nouvelle vague qui arrive (Oshima, Yoshida, Masumura), plus cruelle et moins bienveillante que le cinéma d'Ozu et Naruse. Malgré une fluidité narrative appréciable et une mise en scène impeccable, la personnalité perverse et égoïste du personnage central contribue à instiller un malaise persistant, ce qui est sans doute le but, mais ... De Heinosuke Gosho, connu notamment pour avoir réalisé le premier film japonais parlant en 1931, on préférera L'auberge de Tokyo et surtout là où on voit les cheminées.

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le 21 déc. 2016

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