C’est la quatrième fois que je vois ce film et il me laisse toujours aussi plein de questions.
Aujourd’hui voir un meurtre, au cinéma, à la télé, a quelque chose de profondément banal.
Peut-être que ce que fait ce film, avec ce système qu’il installe, ces plans fixes sur les victimes qui viennent briser le rythme et le mouvement, cette répétition froide et opératique de l’acte meurtrier, c’est qu’il enlève à la mort au cinéma ce qu’elle a de ludique et, en installant sur la durée une morosité lancinante, rend au spectateur un peu de son humanité.