C'est Halloween ce soir, bien que ce soit un peu cette fête tous les jours au vu de l'actualité annuelle en cet An de Grâce 2020, et vous avez déjà vu 36 000 fois les Halloween, Vendredi 13, The Thing et autres Massacre A La Tronçonneuse conseillés par des pigistes sans imagination ni motivation dans leur liste de recommandations de films à voir en ce dernier samedi du mois d'octobre ? Pas de panique, voilà un petit grand moment de mauvais goût, une friandise bien déviante à savourer pour votre soirée entre deux crises de foie dues aux bonbons.
Après son cultissime Basket Case dans lequel un jeune homme se promène dans les rues mal famées de New York, un mystérieux panier en osier à la main, petit long-métrage d'horreur bricolé et déjà bien fou, Frank Henenlotter poursuit son oeuvre, cocktail de gore et d'humour bien noir, avec les péripéties bien déjantées d'une curieuse bestiole capable d'injecter une substance hallucinogène directement dans la partie cervicale de tout quidam, lequel le nourrirait de son mets favori : de la bonne cervelle humaine.
Mâtinées de séquences psychédéliques et d'une ambiance où la couleur bleue nuit domine, le long-métrage baigne dans une ambiance rappelant les rues cradingues et dangereuses de la fameuse 42ème Rue de New York, repaire des marginaux de l'Amérique et des salles de cinéma projetant des kilomètres de pellicule 35 mm de films d'exploitation. Néanmoins, le concept barré et l'excentricité de certaines scènes font de Brain Damage aka Elmer Le Remue-Méninges un bon exemple de la comédie d'horreur irrévérencieuse des années 80 ; et vous n'oublierez pas de sitôt le climax du métrage, grand moment d'étrangeté visuelle inattendu, superbe cerise sur le gâteau pour une très bonne soirée canapé et bonbecs.