C'est l'histoire d'un Suricate et d'un Hippopotame...
Elysium est le second film de Neill Blomkamp qui s'est fait remarqué avec le génial District 9. C'est donc tout naturellement que je me suis empressé d'aller voir celui là, après avoir vu de quoi il était capable avec un budget miniature, j'avais hâte de voir ce qu'il pouvait proposer à la tête d'un blockbuster avec à sa tête, une figure incontournable comme Matt Damon.
L'histoire nous plonge en pleine Dystopie, nous sommes en 2154, la Terre n'est plus ce qu'elle était, ravagée par les causes classiques, elle est désormais surpeuplée et loin d'être accueillante. Les plus riches quant à eux se sont construits un petit paradis baptisé Elysium et vivent à l'écart profitant du luxe et ne craignant plus la maladie grâce à l'évolution de la technologie.
Notre personnage principal quant à lui s'appelle Max ouvrier à la chaine interprété par Matt Damon, c'est le gars le plus malchanceux de la galaxie ( avec Kim Bauer qui je vous le rappelle dans la saison 2 de 24 a réussi à croiser un Puma après de multiples enlèvements. ) Notre pauvre homme, ancien braqueur de voiture qui a déjà écopé d'une peine de plus de 4 ans de prison va vivre un vrai cauchemar. Il a la mauvaise idée de commencer sa journée en racontant une petite vanne à l’androïde qui lui posait une question, pas de chance, il n'a pas apprécié et en plus d'avec un bras dans le plâtre il prend 8 mois supplémentaires de probation. Le lendemain, la machine dont il s'occupe est défectueuse, menacer par son boss, il se retrouve coincé à l'intérieur et prend une dose massive de radiation mortelle qui ne lui laisse que 5 jours à vivre. Et quand il décide de kidnapper un milliardaire sur terre pour gagner son ticket pour Elysium, il se trouve que cet homme préparait un coup d'état, pouvant désormais changer le monde, Max est désormais la cible première de militaires assoiffés de sang...
Loin de moi l'idée de caricaturer le film comme j'ai pu le faire précédemment avec des atrocités comme Wolverine, je suis même persuadé que Blomkamp était plein de bonnes intentions. Mais comme vous pouvez le constater en voyant ma note, j'ai été très déçu. L'idée de base était plutôt bonne mais elle n'a pas du tout été correctement traitée, trop manichéenne, trop simpliste, le tout manque au final cruellement de profondeur et d'ambition pour nous impliquer comme on aimerait l'être avec ce genre de récit. Les personnages sont inintéressants au possible, tout va trop vite et autant Sharlto Copley s'en sortait très bien dans District 9, ici je trouve qu'il joue l'un des méchants les plus pitoyables que j'ai pu voir dans un film.
Je pense qu'après des chefs-d'oeuvre comme Gattaca, Children of Men, Brazil ou 12 Monkeys, je suis devenu très exigeant avec la dystopie. Une belle photographie, un univers intéressant mais mal exploité et de bonnes idées maladroites ne me suffisent plus, la barre était bien trop haute, de quoi faire descendre mon plaisir au plus bas.