Sans doute le plus sous-estimé des Spielberg, l'Empire du Soleil fut tourné à la belle époque du cinéaste, avec John Williams et le jeune Christian Bale qui déjà, parvient à tenir un film historique de 2h30 sur ses frêles épaules. L'Empire du Soleil est clairement le film historique (voire de guerre) le plus objectif du réalisateur en le traitant via les yeux innocents d'un enfant, thématique si cher au réalisateur d'ET et de Hook. Enfance dorée dans une colonie, ses parents le protégeant du monde extérieur mais qui se verra confronter à la dure réalité en ces temps troublés. L'enfant roi se voit vite débrouillard, respecté et tisse nombres d'amitiés tant avec les alliées qu'avec les ennemis. Et après ? C'est là que le bas blesse, on a du mal à voir où veut en venir Spielberg. Aucun thème creusé, on reste qu'en surface. Mais là faut dire que le travail réalisé est magnifique, voire trop beau, trop esthétique, chaque plan est calculé pour en faire une photo d'art. Ajoutez un jeune Christian Bale à la voix de fausset (loin de son "i'm ze Beutmeun !") qui pousse la chansonnette au départ des kamikazes sous les pleurs du gradé japonais. J'ai envie de dire... trop ! Il n'empêche qu'on reste ébloui et ému tout le long du film par ce jeune personnage quasi prophète, ces figurants par milliers, l'atmosphère orangée et ce côté quasi biblique qu'un Cecil B. DeMille n'aurait pas renié !

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le 19 juil. 2011

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