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le 28 oct. 2013
La loi du désir
Il y a tout dans le premier plan serré sur le visage de Songlian (superbe Gong Li): les larmes et la détermination. Mais surtout: la fragilité et la force. Tout ce qui va ensuite faire d'elle la...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Épouses et concubines se passe en Chine dans les années 1920, dans une riche demeure où un maître, Chen Zuoqian, entretient quatre épouses. parmi elles il y a Songliang, interprétée par Gong Li, âgée de tout juste 19 ans et qui accepte de devenir une concubine après la ruine de sa famille.
Dés le début du film, le ton est donné, Songling arrive dans la demeure, elle semble minuscule au milieu de ce grand ensemble qui donne immédiatement une impression de labyrinthe. Elle est confrontée à l'hostilité de Yan'er, une servante, et les lanternes sont installées et allumées.
Ces lanternes sont l'élément central de la vie dans ce microcosme. Elles sont allumées pour signaler chez quelle concubine le maître passera sa nuit, ce qui lui donnera des privilèges.
Ce que l'on peut prendre comme une marque d'attention envers la nouvelle arrivante n'est en fait qu'une démonstration du pouvoir du maître et de l'objectification de ces femmes qu'il possède.
Ce lieu est un nid de vipères ou les tensions sont palpables entre épouses pour obtenir les faveurs du maître. Les personnages sont assez nuancés et intelligents même si les masques finissent par tomber, le casting est excellent et le film évite d'être trop manichéen.
Le personnage principal étant parfois franchement abject par exemple, nous évitant d'en faire une pauvre victime qui subit les évènements.
Une chose assez frappante c'est qu'on ne voie jamais ou très rarement le visage du maitre, filmé de loin, ou à travers des rideaux par exemple, il reste relativement anonyme. Probablement pour en faire un symbole de l'oppression que subissent les femmes dans la société chinoise de l'époque.
On peut aussi analyser ça comme une dénonciation du régime communiste, machine froide qui écrase les gens, même si le réalisateur a démenti cette interprétation.
Le film est superbe, le rouge est omniprésent, couleur des lanternes et symbole de la passion, de la violence et du sexe. Il y a des plans magnifiques, notamment sur les toits pendant l'hiver recouverts de neige, ou en plongée sur l'entrée des appartements des concubines qui souligne leur enfermement en donnant l'impression d'une prison et de sa cour.
La caméra est le plus souvent fixe, le hors champ est bien utilisé, surtout pour ce qui est du son, le bruit des rituels notamment qui rappellent aux concubines qu'une autre à les faveurs du maitre. Les chants d'une des concubines. les conversations en extérieur font écho, soulignant leur solitude et leur enfermement dans cette immense prison.
Pour finir,le cycle des saisons qui rythme le film vient souligner la boucle dans laquelle sont enfermées ces femmes qui semble sans fin et impossible à briser.
Créée
le 7 nov. 2025
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10
le 28 oct. 2013
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