Many thing, now and then, like at once

Tentative honorable d'explosion du record du monde de montage.

Un de ces film post-tout qui mélange tous les genres et tous les styles. Hériter de Tarantino, Bong Joon Ho, des boucles temporelles, des multivers Marvel ... et dans la lignée de Everything Everywhre Machin, des infinite two minutes en boucle et autres Kpop demon hunters.

Un film aussi très quinquacool avec ces hommages aux images cathodiques, à Street Fighter II, à Video Girl Ai, bref je faisais partie de la cible.

Mais être dans l'air du temps n'est pas une qualité en soi, bien au contraire. Le film participe au concours mondial de recherche permanente de l'idée en plus, du cut imprévu toutes les 3 secondes, qui peut parfois installer une hystérie finalement monotone.

Escape from 21st Century relève le défi haut la main et parvient et à continuer surprendre réellement au 1275e coup de bluff, sans pas (trop) nous perdre. C'est très maîtrisé, très énergique, souvent très drôle, parfois émouvant, ça respire juste au bon moment et jamais trop longtemps. Ça part dans tous les sens, on en comprend pas toujours tout, mais ça ne perd jamais le nord et on va bien vers une résolution.

Petit record du monde de sexisme aussi quand même... Mais bon c'est pas pareil tu comprends c'est les chinois... et surtout ça passe parce que le film juge très peu ses protagonistes. Les personnages ont clairement tous des défauts, ils les découvrent avec plus ou moins de lucidité et en souffrent. Alors les préjugés culturellement enraciné, ça fait juste partie du lot.

Au final un divertissement exultant mais pas déviant du tout, dont la fin un peu trop consensuelle (logique pour un blockbuster pop) m'a semblé atterrante de fatalisme béat... Mais a aussi su parler à mon éco-anxiété et parlera probablement à une ou deux générations désabusées de la life. Ben ouais la vie c'est pas du tout ce que j'imaginais, l'avenir est bien plus sombre que no future, mais faut bien aller de l'avant. Et puisque j'en suis là, merci de me réconforter sur un fond musical entraînant.

D'ailleurs le film se passe sur une autre planète mais on se demande bien pourquoi. ça ne sert jamais le propos et tout ça pourrait aussi bien se passer dans une version (bien outrée quand même) de notre monde en perdition où l'humain sait très bien faire le toujours pire mais aura toujours le pouvoir de faire mieux.