Qu'on se le dise, éternité n'est pas pour un large public ; mais un public averti.
Averti de son quasi manque de dialogue qui peut gêner.
Cependant, une voix off nous accompagne le long de cette aventure familiale et humaine entre décès et naissance.
Le rythme n'est pas synonyme de vitesse, mais de constance. Et le scénario garde ce rythme maîtrisé. Les événements s’enchaînent et les personnages évoluent assez vite ( beaucoup de sauts dans le futur ).
La bande sonore est savamment orchestrée tout au long du film. Donnant un style poétique, apaisant, voir imaginaire ; mais sans être ennuyeux grâce à la rudesse de certains passages.
En effet, le film parle de la vie à travers ses drames, ses joies, ses amours. Dans une forme apaisante, Eternité aborde tout de même les sujets les plus profonds et violents .
A jamais à l'abri d'un deuil, on peut ressentir la fragilité de la vie à travers cette histoire et l'on espère finir sur une note heureuse.
Cette histoire offre une mise en scène poétique avec des scènes d'une grande beauté et d'autres d'une froideur assez impressionnante ( les scènes de joies en couleurs chaudes comme le orange, et la tristesse dans un univers bleu , assez froid ).
Comme souvent, le public se divisera sur cette oeuvre. Lent et ennuyeux pour certains et magnifique et émouvant pour d'autres. Tant sur le fond que sur la forme.
Pour ma part, sans être mon style de film, je fus bluffé par la beauté des images, du son, et par dureté de certains passages.