Entre son travail au ministère de la culture, sa femme et sa maîtresse, Blanchard est un quadragénaire qui s'ennuie copieusement. Jean Yanne a cosigné le film avec Jean Aurel et ne va pas tarder à passer à la réalisation. Le ton du film, gentiment anarchisant, lui ressemble et se combine assez bien avec les habituelles interrogations de son metteur en scène, obnubilé par les jeux de l'amour et du hasard. C'est assez plaisant à regarder, léger et ironique comme la voix off qui commente de temps à autre les faits et gestes de cet homme en vague crise de la quarantaine. Un mâle français du début des années 70, typique, et assez représentatif d'une société embourgeoisée qui se croit malheureuse. Le film vaut pour ses scènes spontanées qui rappellent quelque peu le cinéma de Lelouch. Jean Yanne est d'un naturel confondant, bien entouré par le talent et la beauté de Françoise Fabian et de Nicole Calfan. Francis Blanche est parfait en supérieur atrabilaire et Roger Peyreffite croquignolet en ministre de la culture.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 25 sept. 2018

Critique lue 404 fois

2 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 404 fois

2

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13