Étroite Surveillance ne dépoussière pas le genre du buddy-movie cop qui avait alors le vent en poupe dans les années 80. Voyez plutôt : L'Arme fatale sorti la même année, 48 Heures, Double Détente, Tango et Cash. Il y en a trop pour tous les citer.
Étroite Surveillance n'en est qu'un parmi tant d'autres avec son duo de policiers moustachus un peu cons cons qui ont, comme mission, de devoir espionner la copine d'un taulard en cavale. De là à dire que ça s'inspire de Fenêtre sur cour, il n'y a qu'un pas. Ce n'est pas une réflexion sur le voyeurisme. Ce qui intéresse John Badhamboum, c'est l'humour, les blagues potaches de l'équipe de jour (la merde de chien dans le frigo, l'affiche de Maria caricaturée), les courses-poursuites et la fusillade finale dans l'usine.
Comme on se fait chier à mater une inconnue sans histoire toute la nuit, l'histoire d'amour entre le flic grimé en réparateur de téléphones et la jeune femme est plutôt bien trouvée. Pris au piège de ces nombreux mensonges, c'est très drôle de le voir s'acharner à donner le change (surtout auprès de ses collègues) jusqu'à se demander si oui ou non elle lui pardonnera un jour.