La libération de la femme

Avec Illusions perdues, Eugénie Grandet est la deuxième adaptation de Balzac qui arrive sur nos écrans en 2021. L'adaptation des grands classiques de la littérature francaise est une bonne chose car cela ammène du souffle, du fond et une dramaturgie à nul autre pareille à des productions cinématographiques qui en manquent grandement .
Eugénie grandet, qui a déjà été adapté de nombreuses fois sur le grand et le petit écran , ne l'avait pas été depuis un moment . Une relecture de ce grand classique à une époque ou le feminisme fait rage et est au coeur de tous les débats et revendications était plus qu'interressant .
Contrairement à Illusions perdues, ette version 2021 d'Eugénie Grandet est extremement sobre, sombre et austère .
Le destin de cette femme bridée par le conservatisme et l'avarice d'un père despote, et victime d'un un amour contrarié par l'avidité et l'appat du gain est finalement très actuel .
La très belle et forte Josephine Japy incarne le role avec talent face à un Olivier Gourmet effroyablement bon et brillant dans le role épouvantable du père .
Ils portent un film qui souffre d'une mise en scène trop timide, austère et pas assez cinématographique. Sans eux le film ne pourrait être qu'un triste téléfilm.
On en est pas là , et on savoure malgré tout le destin qui conduit Eugénie vers son indépendance et sur sa libération des convenances qui lui étaient imposées.
On retiendra aussi que l'avarice est le plus économe de tous les vices ...