Procès d'intentions
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le 28 mai 2023
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Le noir sied parfaitement au nouveau cinéma tunisien, aux résonances sociales très fortes. Quoique, dans le cas d’Exil de Mehdi Hmili, il serait plus juste de parler d’ocre ou de sépia pour la teinte donnée par le cinéaste dans les scènes se déroulant dans une usine sidérurgique vétuste et même celles situées au-dehors. Quand l’acier rouille dans le cou blessé d’un ouvrier, qui a vu son meilleur ami mourir dans une explosion suspecte, le temps est venu pour la recherche de la vérité, aussi complexe à trouver et aussi terrible soit-elle. Hmili impose son style de manière implacable, mais c’est un peu au détriment de son intrigue qui adopte de plus en plus les codes du thriller, au point d’en devenir presque caricatural. On peut regretter que la forme phagocyte largement le fond dans cette histoire très masculine qui explore entre autres les thèmes de l’amitié, de la trahison et de la corruption, le tout baignant dans une atmosphère délétère, voulue sans doute symbolique par le réalisateur, face au délitement de son pays. Quant à l'idée de l’exil, si l’on se réfère au titre du film, elle n’est vraiment pas explicite, même si l’on devine qu’il est plutôt intérieur, concernant le personnage principal.
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Créée
le 24 oct. 2025
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