Bloody Addiction
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le 11 mai 2018
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Family Blood. Un jeu de mot simple pour un film plus simple qu'il n'y paraît.
Le vampirisme comme métaphore de l'addiction à la drogue (ou aux médicaments, ou à l'alcool, ou à l'amour... enfin, on voit le tableau). Ce n'est pas nouveau. Abel Ferrara avait commencé par déblayer le terrain en 95. Mais le vampirisme non plus ce n'est pas nouveau. Et il y a certaines choses dont on ne se lasse pas, comme les vampires, ou Vinessa Shaw.
Pour peu que vous apparteniez à cette niche, ce cercle, cette société quasi-secrète des Amateurs de Vampires et de Vinessa Shaw, ce film avait tout pour plaire.
Et il débute en effet très bien, avec une superbe photographie, une mise en scène sobre et inspirée, délicate, qui nous plonge tout de suite dans l'atmosphère un peu froide de cette banlieue de Chicago, au cœur d'un quartier déshérité teinté de gothique. La maison de l'héroïne est peut-être un peu grande pour ses revenus, mais elle participe de l'atmosphère alors on adhère.
Le monologue qui ouvre le film est fort, émouvant, et crée immédiatement une empathie avec la protagoniste. Elle paraît à la fois forte et fragile, profondément humaine, et son arc scénaristique est prometteur.
Mais au bout d'une demi-heure, le film semble hésiter sur le chemin à prendre. Le gros parallèle avec l'addiction est déjà fait, il ne reste plus qu'à dérouler le scénario, mais avec quel personnage ? Au moment où on bascule dans un fantastique de moins en moins subtil, la protagoniste devient de plus en plus transparente (peut-être est-ce voulu) et son fils prend peu à peu sa place dans l'intrigue, sans être vraiment convaincu ni convaincant. Les personnages ont tous l'air d'avoir le cul entre deux chaises, et du coup, le spectateur aussi. Parce qu'avec une telle ouverture, on attendait plus de force, plus d'émotion, plus de subtilité, de profondeur. Or, jusqu'à la scène finale on reste dans cet entre-deux décevant, entre improvisation apparente dans le traitement des liens familiaux (la relation mère-fils aurait pu être tellement mieux traitée !) et remarques méta sur les clichés liés aux vampires (on a droit à tout, le crucifix, l'ail, le soleil, etc. comme si c'était la première fois que tout cela était remis en question). Est-ce un drame TV ou une série B ? Au lieu de choisir ou d'embrasser pleinement les deux genres, le film n'en choisit vraiment aucun, et ne creuse pas assez son sujet.
Au bout du compte, Family Blood fonctionne par moments, au début, à la toute fin, et dans son choix de prendre une mère de famille quarantenaire un peu perdue comme personnage principal, ce qui donne tout de même lieu à des scènes originales quand l'héroïne doit composer avec un nouveau régime alimentaire un brin contraignant, sous le regard systématiquement désapprobateur du fiston.
C'est finalement la partie fantastique, et son antagoniste pas très glamour, qui manquent de hauteur.
Créée
le 9 mai 2018
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