J'ai un cheval qui parle

Dernier volet de la trilogie, Fantomas contre Scotland yard, en général le moins apprécié, est pourtant selon moi le plus drôle.
Cette série d'histoires est en fait une farce au service de de Funès. Pas de réalisme, on est là pour savourer une succession de parodies qu'on peut s'amuser à repérer.
L'ayant bien compris, le réalisateur décide de l'assumer et de s'y lancer pleinement dans le troisième volet où tout part en vrille de Funès se déchaine avec une succession de scènes délirantes avec la complicité de Jacques Dynam son adjoint et de quelques seconds rôles savoureux ( comme le valet dans le château qui hurle n'importe quoi)
A l'origine, une idée toute simple du malfaiteur qui impose sur "le droit de vivre" les riches de ce monde. L'un d'eux se rebelle et invite dans son chateau écossais la fine équipe des films précédents (le commissaire, son adjoint, le journaliste Fandor et sa fiancée) pour prendre au piège Fantomas. S'en suivent une succession de farces (le kilt, les fantômes, les tables qui tournent, les pendus qui disparaissent, un cheval qui parle ...) qui sont toutes centrées sur de Funès et sa force comique au sommet.
Et le scénariste ne se prive pas d'aller au delà des films précédents (la scène récurrente des verbes conjugués, les répliques surréalistes du majordome) pour notre plus grand plaisir, en tout cas le mien.
Un quatrième film était prévu, il ne se fera pas parce que Jean Marais et Louis de Funès ne s'entendaient pas et n'ont pas voulu retravailler ensemble. Quand on sait ce que donnent la plupart des tétralogies, il vaut sans doute mieux en être resté à une trilogie ...