Ce troisième et dernier opus de la trilogie Fantômas met les pieds en Écosse, mais donne l'impression d'arriver au bout du chemin. Il conserve le charme et l'énergie de ses prédécesseurs, mais accuse un essoufflement palpable dans son scénario.
Les Points Forts (Ce qui sauve le film) :
Louis de Funès en roue libre :
- L'acteur, au sommet de sa popularité, monopolise l'écran avec ses mimiques et sa gestuelle hilarante. Le film devient de plus en plus un "Louis de Funès Show" au détriment de l'intrigue, mais ses scènes notamment les pendus et le lit roulant sont un pur délice comique.
Ambiance Écossaise :
- Le château hanté, la brume et la chasse à courre apportent une touche de fantastique et de macabre bienvenue, rappelant un peu plus l'atmosphère du Fantômas original.
Divertissement Assuré :
- Malgré la faiblesse du scénario, le film est rythmé,délirant et bourré de gags qui font mouche. C'est un divertissement populaire qui remplit son contrat.
Les Points Faibles
Scénario le plus faible :
- L'idée de l'« impôt sur le droit de vivre » est exploitée de manière décousue, et l'intrigue se résume souvent à une succession de sketches pour De Funès.
Jean Marais et Mylène Demongeot en retrait :
- Fandor et Hélène sont relégués à des rôles secondaires, voire de figuration. L'équilibre entre action/mystère (Marais) et comédie (De Funès), qui faisait le charme du premier opus, est ici totalement rompu au profit de Juve.
Sensation de Bâclage :
- On sent que la fin de la série approche. Certaines scènes comiques semblent mal amenées et reposent trop lourdement sur la seule performance de De Funès, rendant l'ensemble parfois épuisant.
En conclusion :
Fantômas contre Scotland Yard est une conclusion inégale à la trilogie. C'est un film qui se laisse regarder avec plaisir grâce à un Louis de Funès magistral, mais il est clairement le moins réussi des trois sur le plan de l'écriture. Un bon moment de détente, mais pas un grand film.