L'horreur comico-glauque

Fantômes contre fantômes est le film avec lequel j’ai découvert le réalisateur Peter Jackson. Je me souviens que je l’avais énormément apprécié, et encore aujourd’hui, grâce à son histoire folle, son univers gratifiant, ses personnages savamment définis, son ambiance comico-glauque.*

Au niveau des qualités on ne manquera pas de souligner la réussite du casting, avec un Michael J. Fox convaincant (je le préfère largement dans ce film que dans la trilogie des Retour vers le futur). Jeffrey Combs est spectaculaire. Son jeu est étonnant, tout comme son rôle. Dee Wallace (qui joue le personnage de Patricia) nous dévoile une belle palette de personnalités. Je l’ai trouvé très convaincante. Le reste du casting est soit réussi, soit amusant.

Le film souffre d’un bon nombre de défauts, à commencer par des effets spéciaux très approximatifs, même pour l’époque. On ne va pas se mentir, le résultat des effets numériques put du cul. Le point de départ est attrayant, mais le développement de l’intrigue est un peu conventionnel. L’ambiance musicale est sympa, mais j’aurais aimé qu’elle soit exceptionnelle.

Que dire d’autre ? Fantômes contre fantômes n’est pas le film d’une époque, mais il demeure culte à mes yeux. C’est une production pleine d’idées, bien développées, bien réalisées. Le résultat est gratifiant. Je dirais qu’il s’agit d’une sorte de film d’horreur grand publique, un bon divertissement, aux effets visuels un peu grossiers, mais un spectacle aux intentions inspirantes.