J'aime souvent beaucoup les westerns Italiens tardifs, à partir de 70, quand le genre commençait à décliner et qu'un traitement plus moderne commençait à s'y imposer.
J'ai retrouvé dans ce film l'ambiance d'autres œuvres comme 'Les 4 de l'Apocalypse', ou 'Josey Wales Hors la Loi', ce côté beaucoup plus 70s, proche du road movie, avec une très belle photographie et des éléments plus contemporains, qui pour moi donnent à ces films un côté finalement plus réalistes que ceux des années 60.
J'ai retenu de ce film une impression principalement mélancolique alors qu'il semble généralement considéré comme une comédie.
Certes la tonalité est souvent humoristique, mais le propos que j'y ai vu est surtout de raconter des trajectoires de personnages qui finissent par se heurter à leur propres limites.
Sergio Corbucci interroge des poncifs du western (le bandit Mexicain, le sherif implacable, le personnage féminin séduite par le hors-la-loi) pour montrer leurs évolutions personnelles jusqu'au moment où il ne sont plus capables de changer.
La fin assez décriée m'a beaucoup intéressé, Franciscus étant finalement le seul personnage conscient d'avoir atteint sa fin, et choisissant une porte de sortie, alors que les deux autres héros, pensant avoir évolué, n'ont finalement qu'inversé leurs rapports et repartent dans une errance sans but, incapables de se fixer ou d'avoir construit quoi que ce soit.